La reconstruction de la bande de Ghaza suite aux 50 jours de combats entre le Hamas et Israël prendra vingt ans, d'après le rapport de l'organisation Shelter Cluster, co-dirigée par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés et la Croix-rouge a rapporté samedi l'Associated Press. Pour établir un programme global de reconstruction, dont le coût s'élèverait à 6 milliards de dollars selon des responsables palestiniens, cette opération rencontre beaucoup de difficultés, selon l'ONG. Au mois de septembre, une conférence va réunir les donateurs pour la bande de Ghaza, avait indiqué l'Egypte et la Norvège, mais aucune date n'a été fixée pour l'instant. Shelter Cluster précise que 17 000 unités de logement ont été détruites ou endommagées dans la bande de Ghaza au cours de la dernière guerre. De plus, 5 000 autres habitations touchées lors de précédentes campagnes militaires doivent encore être réparées. Par ailleurs, l'organisation estime qu'il y a dans la bande de Ghaza un déficit de 75 000 unités de logement. Le point de passage principal entre Israël et Ghaza permet chaque jour à 100 camions contenant des matériaux de construction de pénétrer dans l'enclave. Shelter Cluster a basé son estimation du temps qu'il faudra pour reconstruire Ghaza sur cette donnée. Alors qu'Israël et le Hamas ont signé mardi un accord de trêve illimitée, l'aide humanitaire fait petit à petit son entrée dans le territoire ravagé. De l'aide humanitaire et des produits de consommation commençaient jeudi à entrer à Ghaza, dévastée par 50 jours d'un conflit meurtrier. Les Ghazaouis placent désormais tous leurs espoirs dans l'allègement du blocus imposé par Israël, prévu par l'accord de cessez-le-feu. Jeudi, à Kerem Shalom, une longue file de camions était visible. La plupart étaient chargés de marchandises pour les magasins de Ghaza, tandis que certains, flanqués du sigle de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), apportaient de l'aide humanitaire. Aucun matériau de construction n'était visible en revanche.