Les 9 harraga algériens, arrêtés samedi par les gardes-côtes espagnols au large de Santa Pola (Alicante), ont fait l´objet lundi d´un internement administratif (au CIE de Zapatores). Cette décision a été prise immédiatement par le juge de permanence nº3 du tribunal d´Alicante, en attendant que soit terminée «la procédure de leur expulsion vers le pays d´origine». L´adolescent qui effectuait la traversée depuis la côte oranaise en compagnie de ce groupe d´adultes a été placé dans un centre d´accueil pour mineurs. Certains passagers ont déclaré au cours de leur audition par le magistrat qu´ils venaient de Palestine et d´autres de Libye. Il s´agit d´une astuce fréquemment utilisée par les immigrés clandestins dans l´espoir de ne pas se faire expulser vers les zones de conflits armés. D´autres ont affirmé que leur destination était la France. Cette thèse paraît crédible dans la mesure où des membres de leurs familles résidents dans ce pays voisin, avec lesquels ils ont pu entrer en contact, se sont présentés au commissariat «implorant» la police espagnole de les relâcher. Dimanche dernier, le quotidien catalan Lavanguardía avait annoncé que cette patera proviendrait «de Libye et d´Algérie», mais que la police était persuadée qu´elle venait des côtes oranaises.