Après l'école primaire, Benali qui est un enfant d'une noble famille de Tlemcen (Boudghene), s'en va au Maroc afin de poursuivre ses études mais revient après une année. Il est inscrit alors à l'école franco- musulmane. Le jeune Benali qui avait vite compris la situation que vivait l' Algérie a rejoint l' ALN alors qu'il avait 21 ans. Chargé de diriger les sections de Tlemcen et Sebdou, il est surnommé Si Brahim. Il a pour rôle d'organiser les sections secrètes des fidayine de la région qui verra une intensification des activités sous sa direction. En 1956, au moment où la France vivait sa joie d'avoir découvert le pétrole, celui qui deviendra le colonel Lotfi se dirigera vers le Sud pour organiser des opérations contre l'économie française. En janvier 1957, il est chef de la zone 8 de la wilaya V. Il est alors capitaine puis commandant de la région d'Aflou. Face aux attaques régulières des moudjahidine, la France est amenée à utiliser de nouvelles tactiques de défense en érigeant les lignes de Challe et Morice à l'est et l'ouest du pays mais le courage et la bravoure de nos moudjahidine font qu'ils ne baissent pas les bras et redoublent d'efforts pour gagner l'ennemi. Homme cultivé et politisé, Lotfi accompagne Ferhat Abbas en Yougoslavie pour ramener des armes. En 1960, il décide de retourner vers la wilaya V et se dirige vers Béchar avec un groupe réduit de moudjahidine pour limiter les risques. L'armée française qui tenait à défendre le Sahara fit appel au général Massu pour combattre l'équipe du colonel Lotfi.
Massu mit les gros moyens en appelant près de 2000 soldats et fit usage de l'aviation dans une bataille qui fut très dure selon des témoins algériens et français. C'est lors de cette bataille (le 27 mars 1960) que le colonel Lotfi est tombé, les armes à la main.