Liverpool, en panne d'imagination, a fini par prendre très tardivement le dessus sur le modeste Ludogorets (2-1) mardi à Anfield pour son retour en Ligue des champions après cinq ans d'absence. Sans idée, les Reds s'en sont sortis grâce à leurs Italiens qui ont montré leurs muscles puis fait preuve de vice. Balotelli a ainsi fini par enfin ouvrir son compteur en fin de match (81) avant que Borini, en filou, n'obtienne un penalty une minute après l'égalisation logique d'Abalo (90) et logiquement transformé par le roc Gerrard. Encore décevante avant cela, la star italienne avait donné une leçon de jeu en pivot entre deux adversaires avant de réussir à se retourner. Mais c'est finalement le capitaine emblématique qui a offert la victoire et c'est un signe qui compte à Anfield en cette soirée censée rappeler le passé glorieux du quintuple vainqueur de l'épreuve. Si ces trois points assurent l'essentiel pour les ambitieux Reds, ils n'en cachent pourtant pas moins une prestation très décevante trois jours après la défaite ici-même contre Aston Villa. Car avant ce dénouement heureux, c'était mêmes les petits Bulgares de l'excellent Marcelinho qui s'étaient procurés la meilleure occasion lorsque Bezsak avait touché le poteau (72). En souffrant autant contre l'adversaire le plus faible du groupe avec le Real et Bâle, l'équipe de Brendan Rodgers peut redouter de ne pas en trouver la bonne sortie en décembre et s'arrêter aussi prématurément qu'en 2009. Alors que cinq joueurs découvraient la C1, Liverpool s'est offert une longue phase de rodage en l'absence de Sturridge. Sterling s'est lui encore montré à la hauteur du défi mais c'est à peu près tout. Comme prévu, l'équipe a pourtant bien eu le contrôle du ballon et les premiers sauvetages du gardien n'expliquent pas toutes les difficultés des Anglais qui alterne méthodiquement victoire et défaite depuis la reprise. En face, le triple champion de Bulgarie, fondé en 2001 seulement et éliminé l'an passé en 8e de finale de la C3 après avoir sorti la Lazio, montre qu'il n'a rien volé à personne après s'être extirpé de trois tours de qualifications. Il aurait même pu à son tour obtenir un penalty après une charge de Lovren... Quel dommage qu'après l'égalisation provisoire, son gardien surpris par une passe en retrait malheureuse du stoppeur Alekandrov soit tombé dans le piège. C'est d'autant plus regrettable que son partenaire et défenseur Moti avait héroïquement offert la qualification au tour précédents en arrêtant deux penalties.