Les prix du pétrole évoluaient autour de l'équilibre mercredi en cours d'échanges européens, reprenant leur souffle après un net rebond la veille, dans un marché attendant le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains. Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 99,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 6 cents, à 94,82 dollars. Les cours du brut avaient nettement rebondi mardi, après des déclarations du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri, qui a indiqué que le cartel pourrait abaisser son plafond de production de 500'000 barils par jour, à 29,5 millions de barils par jour en 2015. "L'Opep a lancé un signal au marché afin d'atténuer les pressions vendeuses qui ont cours depuis mi-juin. Ce n'est pas en soi une surprise puisqu'un certain nombre de pays membres de l'Opep, comme l'Algérie, s'étaient inquiétés au cours du week-end dernier de la baisse des prix", signalait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque. Une réaction de l'Opep était en effet attendue après la dégringolade des cours du Brent au-dessous du niveau des 100 dollars le baril début septembre, un seuil considéré comme idéal par les membres du cartel. "Il est fort probable toutefois que ce rebond (des cours) soit éphémère. Il sera très difficile de lutter contre les fondamentaux qui pèsent en faveur de la baisse à court et à moyen terme", poursuivait M. Dembik. Selon cet analyste, "en l'état actuel des choses, on ne peut pas parler de renversement de tendance sur le marché pétrolier". Des inquiétudes sur la vigueur de la demande, liées à une reprise économique mondiale chaotique, et sur une offre pétrolière très abondante ont provoqué depuis mi-juin de fortes chutes de prix du pétrole à Londres comme à New York. Le Brent est même tombé lundi à son plus bas niveau depuis juillet 2012, à 96,21 dollars le baril. Mercredi, le marché se préparait à la diffusion des chiffres sur le niveau des réserves de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière, des statistiques très surveillées pour jauger l'appétit énergétique du premier consommateur d'or noir au monde. Ces chiffres, publiés vers 14H30 GMT par le département américain à l'Energie (DoE), devraient montrer une baisse des réserves de 1,2 million de barils lors de la semaine achevée le 12 septembre, selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones. Les stocks d'essence devraient quant à eux ressortir inchangés tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir légèrement progressé, de 400.000 barils, selon les mêmes analystes.