Un nouveau traitement contre l'hépatite C, efficace à 95%, sera bientôt disponible en Algérie et sera destiné aux malades ne répondant pas aux traitements conventionnels, ont annoncé des spécialistes, jeudi à Alger. Lors de la célébration de la journée mondiale de l'hépatite, le chef de service hépatologie au CHU Mustapha-Pacha, le Pr Nabil Debzi, a précisé que «Les malades n'ayant pas répondu à la trithérapie de première génération pourront prochainement bénéficier d'un nouveau traitement, appelé trithérapie de deuxième génération et dont l'efficacité est estimée à 95%». Il est à noter que l'hépatite C est une maladie infectieuse transmissible par le sang et due au virus de l'hépatite C (VHC ou HCV en anglais), qui s'attaque au foie. L'infection se caractérise par une inflammation du foie (l'hépatite) qui est souvent asymptomatique, mais qui peut évoluer vers une hépatite chronique et plus tard une cirrhose (fibrose cicatricielle du foie) et un cancer du foie. Le virus de l'hépatite C (VHC) se transmet par contact de sang à sang. Il n'existe aucun vaccin disponible contre l'hépatite C, en revanche il est possible d'en guérir à 98% grâce à des nouveaux médicaments produits par des laboratoires américains (le Sovaldi du laboratoire américain Gilead, le daclatasvir et le sofosbuvir qui ont un taux de guérison de 98%). Dans le cas de l'hépatite C, le Pr Debzi a rappelé qu'1% de la population est affectée par la maladie, précisant que le nouveau traitement est efficace sur tous les génotypes du virus. Il a aussi expliqué que la thérapie de deuxième génération est de courte durée, avec beaucoup moins d'effets secondaires que les anciennes molécules. Le spécialiste a aussi rappelé que la bithérapie guérit un malade sur deux alors que la trithérapie de première génération traite 75% des patients et la trithérapie de deuxième génération pourrait guérir jusqu'à 95% des personnes atteintes d'hépatite C. Au sujet de la prise en charge des malades, le chef de service gastro-entérologie à l'EPH Bologhine, Saïdi Berkane, a pointé du doigt la ségrégation des malades par certains praticiens, appelant les patients victimes de discrimination par les dentistes, gynécologues et autres à déposer plainte, auprès de l'Ordre des médecins. Il a aussi recommandé aux personnes à risque de respecter les règles d'hygiène élémentaire, estimant que la prévention est l'affaire de tout un chacun.