Des spécialistes en climatologie et géologie ont mis en exergue, mardi à Alger, la vulnérabilité de l'Algérie en matière de changements et perturbations climatiques. "L'Algérie, de par sa situation géographique et ses caractéristiques environnementales, est fortement affectée par les changements et perturbations climatiques, comme la sécheresse, l'augmentation des températures, la désertification et les inondations", a indiqué, le directeur au centre climatologique national, Djamel Boucherf, au forum du quotidien DK-News. Le changement climatique est défini par l'ensemble des variabilités et perturbations des conditions météorologiques dans une région donnée, par rapport à une moyenne référentielle. Le climat englobe les paramètres suivants: température, humidité et pression. M. Boucherf a expliqué que les perturbations climatiques sont induites par deux paramètres, à savoir les facteurs naturels, englobant les variabilités solaires, les cendres volcaniques et le réchauffement de la terre. S'agissant du facteur humain, le spécialiste a cité les effets de serre, la pollution, l'industrie et les aérosols. Parmi les conséquences des changements climatiques sur l'Algérie, l'intervenant a donné comme exemple l'élévation des températures automnales à 33 degrés Celsius, rappelant que la moyenne est de 26 degrés Celsius en cette saison. Il a aussi cité les fortes pluies et les inondations hivernales ainsi que l'accentuation du phénomène de désertification, comme résultats du changement climatique. Le même spécialiste a insisté sur les dangers des phénomènes extrêmes sur les écosystèmes, la santé des êtres humains, les catastrophes naturelles et le développement économique, soulignant l'importance de trouver des solutions efficaces à ce phénomène. Au sujet du lien entre le climat et les séismes, le directeur de recherche du Centre de Recherche en Astrologie, Astrophysique et Géologie (CRAAG), Pr Hamou Djelit, a relevé qu'il n'y avait aucun rapport entre les deux phénomènes. Il a ajouté que l'effet des variations des températures est dérisoire relativement aux températures de la croûte et du noyau terrestre et que les tremblements de terre se produisaient aux profondeurs, et ne sont donc pas influencés pas les températures externes. Les deux spécialistes se sont par ailleurs accordés sur l'impératif de trouver un consensus international entre les pays émergents et développés pour réduire les effets de serre et les émissions de gaz carboniques, néfastes pour l'environnement.