Les policiers d'intervention qui se sont ressemblé mardi devant le palais du Gouvernement à Alger, à l'issue d'une marche qui s'est ébranlée à partir de l'Avenue de l'ALN, ont fait part de leurs revendications socio-professionnelles. Dans un document distribué à la presse, les protestataires réclament notamment une augmentation de salaires, une revalorisation des primes, ainsi que le "droit" au logement social pour les policiers et l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils revendiquent également la création d'un "syndicat autonome" pour défendre leurs droits socio-professionnels. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, s'est déplacé mardi à Ghardaïa pour s'enquérir des préoccupations des agents du service de maintien de l'ordre qui avaient observé, lundi, un mouvement de protestation pour attirer l'attention de leur tutelle sur leurs conditions de travail. Le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, directeur de la communication à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a déclaré à l'APS que les policiers ayant organisé la marche d'Alger relèvent de deux unités d'intervention programmées pour se déployer dans la wilaya de Ghardaïa en remplacement des unités affectées actuellement sur place. A travers cette marche, les policiers "entendent apporter leur solidarité et leur soutien à leurs collègues de Ghardaïa, afin que cesse les agressions contre les forces de l'ordre dans cette wilaya qui connaît des émeutes récurrentes", a-t-il précisé. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, s'était rendu, lundi après-midi, à Ghardaïa où il a rassuré les agents de maintien de l'ordre quant à la prise en charge de toutes leurs préoccupations.