Des dizaines de citoyens de la commune d'Ahnif (est de Bouira) ont procédé dimanche matin à la fermeture de la route nationale N° 5 à l'aide de barricades et de pneus enflammés pour réclamer la fermeture d'une décharge à ordures, située près de leurs habitations. Les manifestants, des jeunes pour la plupart, qui ont ainsi perturbé, durant des heures, la circulation automobile sur cet axe routier, ont expliqué que cette action de protestation visait "à attirer l'attention des autorités locales sur leur situation et les amener à fermer et à délocaliser la décharge communale qui se trouve à proximité de leurs habitations". «Nous avons, à plusieurs fois, saisi les responsables concernés, mais aucune réponse n'a été donnée à notre requête», ont indiqué à l'APS des jeunes protestataires, dénonçant à cet égard, «la sourde oreille des autorités». «Cette décharge doit être fermée ou délocalisée le plus rapidement possible car elle constitue une menace pour la santé des riverains», ont-ils réclamé. Rencontré sur le lieu de la protestation, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Ahnif, M. Saoudi Djamel, qui a essayé d'apaiser la tension, a souligné, pour sa part, que «la revendication de ces jeunes était légitime», observant toutefois que cela « ne nécessitait pas la fermeture de la route et pénalisation de ses usagers ». Il a appelé les jeunes au dialogue avec les responsables concernés pour trouver une solution à ce problème. M. Saoudi a expliqué, à cet effet, aux protestataires que le centre d'enfouissement technique (CET), en cours de réalisation à la sortie-nord de la ville d'Ahnif, sera bientôt achevé et la décharge y sera délocalisée ».