Les habitants de la ville de Haïzer, 9 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont fermé le siège de l'APC et celui de la daïra, pour se faire entendre par les autorités locales. Le ramassage des ordures a été le problème qui a causé la colère de ces citoyens. «Le ramassage des ordures n'a pas été fait depuis près de quinze jours, nos quartiers sont dans un état lamentable» a déclaré un groupe de jeunes dès notre arrivée sur les lieux, alors que l'entrée du chef-lieu de la commune, l'accès est fermé par des pneus brûlés. A l'entrée principale de l'APC, des sacs d'ordures y ont été déposés par les protestataires. Les manifestants nous ont affirmé que, dans certains quartiers dits proches du président d'APC, la collecte se fait régulièrement. Cependant, du côté des autres quartiers, les ordures s'entassent. Les manifestants ont également soulevé le problème de l'eau potable. A l'instar de la ville de Haïzer qui a été le théâtre des protestations durant la journée d'hier, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bouira, la commune de Bordj Okhriss a eu, elle aussi, sa part de manifestations. Des dizaines de jeunes de la ville ont procédé à la fermeture du siège de l'APC. En fait, le mécontentement des jeunes est dû, semble-t-il, à la création de 5 postes d'emploi pour la nouvelle antenne de l'Algérienne des eaux (ADE), prévue prochainement à Bordj Okhriss. Les manifestants disent que les personnes recrutées ont été choisies par le maire. Dès lors, ils demandent l'intervention des autorités locales afin de trouver une solution à ce problème. A notre arrivée à 40 km au sud de Bordj Okhriss, la route menant à la ville a été barricadée. Les jeunes protestataires demandent à ce qu'il y ait de la transparence dans la gestion du dossier d'emploi dans cette commune. Par ailleurs, le président de l'APC, qui nous a reçus dans son bureau, a affirmé de son côté que le recrutement n'est pas une affaire de la commune. «C'est l'ADE qui a fait la liste», a déclaré le président de l'APC. D'autre part, la liste qui est à l'origine des protestations a été annulée par le premier responsable de la wilaya, nous a déclaré le chef de daïra de Bordj Okhriss. En plus de l'annulation de cette liste, apprend-on, une commission d'enquête a été ouverte à la demande du wali.