Le dialogue intermalien inclusif a repris mardi à Alger à la faveur de l'ouverture des travaux du 3e round (Alger III) des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation. Assistent également à ce round du dialogue, étape de négociation des questions de fond, la CEDEAO, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation. S'exprimant à l'ouverture des travaux du 3e round du dialogue visant une "solution définitive et durable" à la crise dans la région nord du Mali, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué que cette nouvelle rencontre dans le cadre du processus d'Alger se déroule en présence des parties maliennes impliquées dans les "négociations de fond et globales" pour le règlement de la crise malienne, se félicitant, à la même occasion, de la présence de toutes l'équipe de la médiation. M. Lamamra a également mis en exergue l'importance du dialogue intermalien organisé en Algérie, soulignant dans le même contexte l'intérêt que porte le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux négociations intermaliennes. "Nous souhaitons une exploitation sage du temps qui nous est offert, à la faveur, de la reprise du dialogue dans son troisième round, pour arriver à l'étape escomptée (dans le règlement de la crise malienne) à travers notre volonté de travailler ensemble, comme l'atteste, aujourd'hui, la présence intensive (à Alger) de toutes les parties", a ajouté le chef de la diplomatie algérienne à l'ouverture des travaux qui se poursuivront à huis clos. "Une feuille de route" et "une déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l'émergence d'une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali. Les deux documents constituent une assise solide à "la plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne" et la "Déclaration d'Alger", qui avait engagé les parties maliennes d'œuvrer au renforcement de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif dans le cadre du respect de la préservation de l'intégrité territoriale du Mali. Lors de la réunion préparatoire du 3e round de négociations, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rendu hommage à l'ensemble des parties maliennes ayant répondu à l'invitation pour y assister. Le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, soutenant que le processus de dialogue "avance et fait des progrès", a renouvelé la confiance de son pays à l'Algérie qui, a-t-il affirmé, conduit la médiation entre les parties maliennes avec beaucoup de dextérité, de patience et d'efficacité". A la veille de la reprise des négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU avait, pour sa part, appelé les parties maliennes à "négocier de bonne" foi pour parvenir à un accord de paix durable. Les membres du Conseil qui avaient salué "le rôle de facilitateur joué par l'Algérie avaient appelé "les parties maliennes à respecter pleinement leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014 et à s'impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers de paix à Alger". Ils ont aussi exhorté "toutes les parties à respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 ainsi que la déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et à éviter toute action qui pourrait mettre en péril les perspectives de paix.