L'opération d'assainissement des comptes spéciaux se poursuit progressivement, a affirmé mardi soir à Alger le ministre des Finances, Mohamed Djellab. "Dans le cadre de l'action du gouvernement visant à assainir les finances publiques, l'opération a été lancée depuis des années mais il ne faudrait pas entraver le travail des administrations qui investissent. Nous allons leur accorder le temps qu'il faut pour poursuivre leur travail et par la suite les fermer (comptes spéciaux) progressivement", a précisé M. Djellab qui présentait le projet de loi de finances 2015 à l'Assemblée populaire nationale (APN). Toutes les ressources budgétaires sont soumises au contrôle par la Cour des comptes et l'Inspection générale des finances (IGF), a-t-il dit. Le projet de loi de finances 2015 propose l'assainissement de 12 comptes d'affectation spéciaux en cumulant 11 comptes en cinq (baisse de 6 comptes), la fermeture et l'introduction de 5 autres comptes dans le budget de l'Etat et la fermeture définitive d'un autre compte. L'opération vise, selon le texte de loi, "le retour à la doctrine financière sans court-circuiter la réalisation des programmes de développement en cours". "La prolifération de ces comptes, le manque de transparence et de rigueur dans leur gestion sont des points évoqués par les magistrats de la Cour des comptes et les parlementaires des deux Chambres lors de l'examen et débat des différentes lois de règlement du budget", ajoute la même source. Le ministère des Finances qui tient compte de ces observations a entamé l'assainissement de ces comptes spéciaux depuis 2010. Par cette action, le gouvernement tente de réduire le recours à ce type de comptes et de les fermer définitivement à l'horizon 2018. Au sujet de l'augmentation du prix du timbre du passeport biométrique à 10.000 DA, M. Djellab a précisé qu'il s'agissait d'une proposition sur laquelle les membres de l'APN devront se prononcer estimant que cette hausse compenserait les droits supprimés sur certains documents à l'instar du casier judiciaire et de la carte nationale. Pour ce qui est de la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux, le ministre a fait savoir que ce recul était "conjoncturel" et n'aurait, pour l'heure, aucun impact sur l'économie nationale. "A ce jour, le prix du baril frôle les 100 dollars. C'est pour cela que nous restons optimistes", a-t-il dit.