Manuels, cantines et transport sont les garants matériels d'une rentrée sereine. Les moyens humains bénéficient aussi de l'intérêt de la Cette année, ce sont pas moins de 8.176.700 élèves qui rejoignent les bancs de l'école. Ils seront encadrés par des enseignants qualifiés. Le taux d'enseignants titulaires d'une licence universitaire est passé de 13,62% de l'effectif total en 2005 à 46,14% pour l'année 2010 pour les cycles primaire et moyen.175.000 enseignants sont en cours de formation sur 3 ans pour ceux du primaire et 4 ans pour leurs collègues du moyen, a révélé hier Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, dans un entretien exclusif à L'Expression. Ce souci d'élever le niveau académique de l'enseignant est lié à la préoccupation de parvenir à l'amélioration de la qualité de l'enseignement dispensé. Du côté des infrastructures, la rentrée scolaire de cette année se présente aussi sous de bons auspices. Pas moins de 24.765 établissements sont réalisés. Cantines, transport, équipements didactiques et manuels sont aussi disponibles. Les élèves nécessiteux bénéficient de la gratuité du manuel, de l'allocation spéciale de scolarité et de trousseaux, y compris les tabliers. Cette année, il y aura aussi la reconduction du dispositif de soutien scolaire aux candidats aux examens nationaux. Leçons de révision, travaux de groupe et étude encadrée après la journée scolaire et pendant les jours fériés, le week-end et une semaine à chaque vacance scolaire sont prévus. Les parents n'auront plus à payer de lourds tributs pour ces cours. Ils se déroulent au sein des établissements scolaires et à titre gracieux. Les encadreurs étant rémunérés par l'Etat. Toutes ces mesures ont fait que l'Algérie enregistre un taux de scolarisation de 98% des enfants de six ans alors qu'il était en 2000 de 93%. La déperdition scolaire a aussi diminué. En 2000, sur 100 élèves qui entraient en année primaire, 26 ne terminaient pas leur scolarité obligatoire (soit un taux de 74%). En 2010, ce taux de fréquentation de l'école jusqu'à 15 ans a atteint les 95,68%. Cette année, les élèves recalés en fin de cycle moyen peuvent redoubler quand ils n'ont pas atteint l'âge de seize ans, ou s'orienter vers la formation professionnelle. A l'école, d'autres progrès ont été enregistrés grâce à la rénovation des programmes, des manuels. Cela s'est soldé par l'amélioration du taux de réussite aux examens nationaux. Les taux de réussite au brevet ont été de 66,35% et au baccalauréat de 61,23%. Ces résultats font dire au ministre que «le rendement et la qualité de notre pédagogie sont au coeur de nos préoccupations». Pourtant, beaucoup reste à faire dans le suivi et l'évaluation de la vie pédagogique au sein des établissements scolaires. Mais au vu du taux d'encadrement, la rentrée de 2010 a de bonnes chances d'aboutir en fin d'année à des résultats probants. A titre d'exemple, l'effectif élèves par classe est passé de 40 en 1999 à 30 pour cette rentrée. Ainsi, le nombre d'élèves par enseignant a diminué. En 2000, un enseignant du primaire avait à sa charge un effectif de 28 élèves. En 2010, il n'en a que 23. Au collège, il y a aussi des améliorations. L'autre défi est de réduire les disparités entre les wilayas et à l'intérieur de chacune d'entre elles. L'une des mesures allant dans ce sens est celle relative aux actions à caractère social. Elles ont nécessité une subvention de 6,5 milliards de dinars pour la seule gratuité du livre scolaire. L'Onps a produit 60 millions de manuels. Les élèves sont tous destinataires de livres neufs, de meilleure qualité technique avec des contenus modernisés, comparativement aux manuels d'avant la réforme. Année après année, des améliorations sont constatées dans le système scolaire. Mais les données quantitatives ne doivent pas être trompeuses. Former le citoyen de demain n'est pas seulement une histoire de finances et de matériel.