Une demi-journée d'information et de sensibilisation au virus Ebola a été organisée jeudi au CHU d'Oran, à l'adresse des chefs de service de cette structure hospitalière dans le cadre d'une stratégie de mesures à prendre en cas d'apparition de cette maladie qui a déjà fait plus de 4000 victimes dans 4 pays africains. La rencontre qui a été initiée par le service d'épidémiologie du CHUO, visait à sensibiliser les responsables des autres services à la nécessité, d'abord, de dédramatiser la situation sans pour autant perdre de vue que le risque zéro n'existe pas. Le président du conseil scientifique du CHUO, les chefs de service, le directeur général et le doyen de la faculté de médecine ont axé leur intervention sur le volet de la préparation par l'information de l'ensemble du personnel du CHU d'Oran et des autres établissements sanitaires de la wilaya. Le corps médical et paramédical ainsi que les services administratifs activant au sein de l'hôpital seront eux aussi sensibilisés à la maladie. La question ayant trait à la logistique a été également abordée par les participants. Une première mesure, concernant les lieux d'isolement ainsi que le travail en synergie avec les autres structures hospitalières de l'ouest du pays, a retenu l'attention des intervenants. Dans ce contexte, des actions d'information et de sensibilisation seront coordonnées avec tous les établissements sanitaires de la région ouest, assure-t-on. Le CHUO est la destination préconisée pour l'évacuation d'éventuels patients qui seraient affectés par cette maladie, dont aucun cas, heureusement, n'a été enregistré en Algérie. Pour l'heure, des journées d'information et de sensibilisation sont programmées par le CHUO sur les moyens de prévention contre l'épidémie de fièvre Ebola. Ces moyens préventifs s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de dépistage et de diagnostic précoce élaboré par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Quoique le risque épidémique du virus Ebola en Algérie ait été jugé «faible» par la cellule de veille constituée d'experts de différentes spécialités, «le niveau de risque encouru par l'Algérie vis-à-vis de cette maladie (Ebola) est insignifiant», avait précisé le ministère de tutelle.