Des experts et spécialistes se penchaient hier à Alger sur les questions liées à la promotion et la protection des droits des victimes du terrorisme, à la faveur d'un symposium sur «les victimes d'actes terroristes», organisé par l'Union africaine dans le cadre des activités du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert). Plusieurs interventions et exposés sont prévus lors de ses assises qui traiteront notamment du «Cadre international pour le soutien et l'assistance aux victimes», «Initiatives, pratiques et modèles nationaux de soutien aux victimes», «L'expérience des victimes et de leurs associations : défis et opportunités» ainsi que du «Rôle des victimes et des associations des victimes dans la prévention du terrorisme et de l'extrémisme violent». Les experts africains et étrangers ainsi que les représentants de la société civile évoqueront également aux côtés des représentants d'organisations régionales et internationales «La réponse de la justice pénale aux victimes du terrorisme», «Le cadre régional et international pour le soutien et l'assistance aux victimes» et «Les actions futures : établissement du réseau africain des associations des victimes et les activités de suivi». S'exprimant à l'ouverture des travaux du symposium prévu sur deux jours, le directeur du Caert, Francesco Madeira, a rappelé que le continent africain, dans différentes régions (Ouest, Est et Sahel) a été le témoin d'une recrudescence des activités et attaques terroristes. «Des actes terroristes dans certains Etats africains et d'autres régions ont gravement touché les communautés et entravé les efforts de développement et consolidation de la paix», a notamment regretté M. Madeira, affirmant que les efforts régionaux et internationaux sont plus axés sur «les besoins et le rôle des victimes des actes terroristes». Il s'agit notamment, à travers ce symposium dont les travaux se déroulent à huis clos, d'instituer les systèmes nationaux d'assistance aux victimes du terrorisme et la prise en charge de leurs besoins et de leurs familles et faciliter leur retour à une vie normale. M. Madeira a saisi cette occasion pour appeler les société civiles à contribuer à la sensibilisation quant aux dangers du terrorisme, d'où la nécessité d'aider à la lutte contre ce phénomène transfrontalier. Il a également rappelé les efforts déployés par les Etats en matière de lutte contre le terrorisme qui doit être, à travers l'intensification de la lutte et l'utilisation des moyens adéquats, éradiqué et éliminé du continent. Le responsable du Caert a, dans ce contexte, salué le rôle «important» joué par l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et qui continue dans son action, soulignant qu'à «l'heure où personne ne croyait quelle était la magnitude de la menace», ce pays d'Afrique avait déjà la «vision claire». «Je salue le rôle de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme. A l'heure où personne ne mesurait la magnitude de la menace à laquelle l'Afrique était confrontée, durant les années 90, l'Algérie avait déjà la vision claire de ce qui allait se passer», a déclaré M. Madeira. De son côté, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Hacene Karma, a mis en exergue le «soutien» du gouvernement algérien à cette rencontre qui aboutira à des recommandations à même de clarifier davantage les mesures à prendre pour une meilleure prise en charge des besoins des victimes des actes terroristes.