M. Mohamed Saïd a affirmé que son projet pour le changement n'implique ni règlement de comptes ni revanche, mais aspire plutôt à l'établissement d'un Etat fort. Au cours d'un meeting animé au dernier jour de la campagne électorale à Relizane, M. Mohamed Saïd a expliqué qu'il «est porteur d'un projet plaidant pour le changement». Il a indiqué que «certains aspects positifs qui ont été concrétisés, dont la réconciliation nationale et le recouvrement de la stabilité, demeurent un acquis majeur qu'il œuvrera à préserver et à consolider pour que plus jamais l'Algérie n'endure encore des années de sang et de larmes.» Le candidat a souligné que l'institution militaire a joué un rôle central, et que sans elle, les politiques n'auraient pu consacrer la réconciliation. Mohamed Saïd est revenu sur sa solidarité et sa compassion à l'égard des familles des victimes de la tragédie nationale et des disparus, en rappelant que la ville de Relizane recense le plus grand nombre de disparus du fait de la tragédie nationale. Abordant les aspects négatifs auxquels il entend remédier dans le cadre de son programme électoral, l'orateur a cité en premier lieu «la prolifération inquiétante de la pauvreté dans un pays qui regorge de richesses, le chômage et la crise du logement, ainsi que la dépravation des mœurs et la prolifération de la corruption.». Il a assuré, en outre, que «son programme politique ouvrira la voie à l'éradication de ces fléaux, en particulier la corruption, qui est contraire aux valeurs et aux traditions des Algériens». Critiquant à cet égard la passivité de la Cour des comptes et l'Observatoire national de lutte contre la corruption face à ces dangereux phénomènes, Mohamed Saïd a expliqué que ces deux organismes ne s'acquittent par de leur mission, preuve en est, dit-il, qu'aucune affaire n'a été traitée par la justice dans le cadre des rapports annuels publiés. Après avoir critiqué ceux qui veulent enraciner le régionalisme dans notre pays, le candidat a affirmé que «le régionalisme est voué à disparaître en Algérie». M. Mohamed Saïd préconise en outre d'évoluer d'un système constitutionnel présidentiel à un système parlementaire, pour redonner une légitimité effective au peuple et impliquer directement le citoyen dans la prise de décision en lui permettant de soulever ses préoccupations et de formuler des propositions au niveau du Parlement.