Au dix-neuvième et dernier jour de la campagne électorale, Mohamed Saïd a choisi de clôturer sa tournée à Blida. Juste avant, dans la matinée d'hier, il s'est rendu à Relizane où il a plaidé pour l'édification d'«un Etat de droit» qui rendra justice à tous les citoyens. Au cours de ces deux derniers meetings, le candidat indépendant a souligné la nécessaire contribution de tout un chacun à l'établissement d'un nouvel Etat régi par le droit et qui rendra justice, sans distinction aucune, entre gouvernants et gouvernés. Pour Mohamed Saïd, le citoyen doit ressentir qu'il jouit de son droit aux richesses naturelles et que ces dernières appartiennent à la communauté sans aucune exclusive. Il considère que c'est la seule manière qui puisse permettre la mise en œuvre d'une justice sociale. Le changement auquel appelle le candidat Mohamed Saïd «demeure possible si le peuple choisit les responsables qui soient des exemples à suivre et qui disposent de compétences permettant d'engager une vision politique et économique claire». Plus clair dans ses déclarations, Mohamed Saïd affirme que la clé de la direction politique qui aura à diriger le pays sera, le 9 avril, entre les mains du peuple. Le candidat aux prochaines présidentielles reconnaît que le changement n'est pas facile à concrétiser dans un proche avenir mais ce qui importe, comme il l'a dit à ceux venus le soutenir, «c'est la poursuite du combat après le 9 avril dans le domaine des libertés et de la justice». «Ceux qui veulent propager le désespoir parmi les citoyens sont les partisans du statu quo, car ils en tirent profit», a-t-il indiqué, soulignant, dans ce contexte, «la nécessité d'opérer un rééquilibrage de la société pour reconstituer la classe moyenne». Enumérant les «conclusions» qu'il a tirées lors de la campagne électorale, l'orateur a relevé «l'inquiétude croissante des citoyens, de toutes les catégories sociales et à tous les niveaux, face à la situation actuelle et l'avenir du pays». Il a toutefois relevé «l'indéniable dynamique du développement en cours, mais qui demeure déséquilibrée, puisque certaines wilayas en profitent au détriment d'autres». Enumérant les «maux sociaux» dont souffre la société, le candidat a évoqué, en particulier, «le laxisme dans la gestion administrative, les atermoiements dans la gestion de l'économie, ainsi que la faillite de la politique tracée et les craintes liées aux perspectives futures». Il a aussi estimé que «la corruption a entraîné la dislocation des liens familiaux». «Le péril le plus grave qui menace l'Algérie, c'est celui de la corruption, qui a ouvert la voie à toutes les autres dérives», a-t-il soutenu. Enfin, Mohamed Saïd a conclu sa campagne sur un appel aux citoyens d'aller voter ce jeudi et d'exprimer leur choix. Mohamed Saïd, qui a reconnu que le changement n'est pas pour demain, dira que ce qui lui importe ne sont pas les résultats du scrutin mais «la poursuite du combat après le 9 avril», qui devrait donc occuper la scène politique après les prochaines élections. H. Y.