Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, a appelé, vendredi à Constantine, à la "relance" du projet de loi portant criminalisation du colonialisme. S'exprimant au cours d'une rencontre organisée à l'occasion du 40ème anniversaire de la création de son parti, M. Douibi a précisé que l'avant-projet de cette loi avait été "parrainé par 150 parlementaires" avant qu'une "(…) volonté malveillante de l'extérieur du pays ne le fasse avorter". Il est "impératif", a-t-il ajouté, qu'à la veille de la commémoration du 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, de relancer ce projet de loi, d'autant que la classe politique est aujourd'hui, selon lui, "en mesure de faire aboutir la loi criminalisant le colonialisme". Affirmant que le pays vit au rythme des "crises multiples" et des "grands défis", le secrétaire général d'Ennhada a soutenu que l'opposition, qui "existe bel et bien", a "une vision claire et unifiée" quant à l'avenir du pays. Il a exhorté, dans ce contexte, "le pouvoir à réagir positivement à la demande de l'opposition quant à un consensus réel et une concertation efficiente". M. Douibi a indiqué, en évoquant le parcours de son parti politique tout au long des quarante dernières années, que le mouvement Ennahda a toujours adopté des positions "claires et intransigeantes". "Ennahda était à l'origine de plusieurs projets d'unification des rangs des Algériens", a-t-il soutenu dans ce contexte, citant "le projet de réconciliation nationale présenté par le mouvement en mai 1992". Sur un autre registre, M. Douibi a jugé "impérieux" de faire face au "complot ourdi contre la Palestine à travers les tentatives de judaïsation d'El Qods et de ses Lieux Saints". Il a appelé le peuple algérien à "faire échouer le projet d'expansion sioniste", avant de réitérer le soutien indéfectible de son mouvement à la cause palestinienne. La célébration du 40ème anniversaire du mouvement Ennahda a été marquée par la présence de plusieurs représentants de partis politiques.