Les quelque 127 000 titulaires du diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA) entendent manifester de nouveau pour protester contre le retard accusé dans la promulgation du décret présidentiel relatif à leur reclassification dans la catégorie «A» des diplômes des études supérieurs. Un sit-in sera observé le 17 du mois courant devant le siège du gouvernement, selon la coordination représentative de cette catégorie. Cette dernière qui attendait la concrétisation de la démarche du Premier ministre qui leur avait promis une promulgation du document avant le mois de septembre, regrette le retard enregistré. «Le délai accordé a expiré sans que le décret ne soit délivré», nous dira Khaled Ghelil, membre de la coordination, ajoutant que «cela fait presque 20 longues années que nous revendiquons ce droit». Manifestant sa crainte, ce syndicat évoque l'impact de ce retard qu'il qualifie «d'énorme» sur les modifications et amendements des statuts particuliers des fonctionnaires de la Fonction publique, prévues pour 2015. «Tout est possible», selon notre interlocuteur qui n'écarte pas l'omission de l'introduction de leur diplôme dans la catégorie A. Le syndicaliste est allé plus loin en qualifiant de «manœuvres» l'élaboration des textes. Un PV portant reconsidération du diplôme de DEUA avec la licence LMD a été signé le 23 mars entre le syndicat et le ministre délégué chargé de la réforme du service public. Cet accord a été conclu suite à une série de protestations menée par ces 217 000 diplômés. Le ministre s'était engagé, suite à cet accord, à «revaloriser» leurs diplômes par leur reclassification à l'échelle 11 au lieu de 10 dans laquelle ils sont classés actuellement. Cette revalorisation serait faite par la révision du décret ministériel 07-304 promulgué en 2007 et fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. Cette révision qui consiste à prendre en considération les procédures judiciaires et organisationnelles en vigueur fera l'objet d'une proposition, leur avait promis le ministre déglué. L'équivalence de leur diplôme (bac + 3) avec la licence LMD constitue la principale revendication des concernés qui exigeaient leur reclassement à la catégorie «A», représentant les diplômes universitaires de l'enseignement supérieur au lieu de la catégorie «B» spécifique au diplôme de la formation professionnelle ou celui de la formation à distance.