Le fort archéologique La campania, dans le quartier Sidi El Houari, à Oran, a été récupéré pour être réhabilité et les familles l'ayant squatté relogés, a-t-on appris jeudi auprès de l'antenne de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (ONGEBCP). Erigé au 16ème siècle par les espagnols, ce site, appelé également Fortin San Pedro, a été récupéré dans un état de délabrement avancé nécessitant une opération de réhabilitation, a indiqué le responsable des sites archéologiques de l'antenne de l'ONGEBCP. Neuf familles occupaient, depuis 52 ans, ce site situé sur le terrain Si Ali et relié à la partie-est des galeries de la Casbah d'Oran au fort La cloche, a ajouté M. Ourabah Massinissa. Après sa restitution, l'antenne a initié, en collaboration avec les autorités locales, la direction de la culture, les associations Bel horizon et Rahala, le forum "Nostalgie à Ifri", une opération de nettoiement, de désherbage et d'enlèvement de détritus. En attendant la restauration de ce site utilisé par l'occupant français comme centre de torture, ladite antenne et les associations précitées s'emploient au décrépissage des murs et la réfection du portail, en plus de la désignation d'un gardien. Le fortin San Pedro, qui protégeait la Casbah d'Oran et le village d'Ifry appelé quartier Sanawbar (ex Planteurs), est le seul qui reste à l'ancienne casbah de Sidi El Houari, récupéré à la faveur du relogement de ses occupants, a-t-on expliqué. L'antenne de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés avait récupéré, en juin dernier, le site du fortin Santiago après le relogement de 12 familles des cités Bab El Hamra et DNC, relevant du secteur urbain de Sidi El Houari.