L'Algérie demeurera un partenaire "fiable, partie à l'engagement renouvelé" de la communauté internationale pour le renforcement du multilatéralisme et à l'émergence d'une gouvernance mondiale démocratique inclusive pour l'amélioration des conditions de vie des plus démunis, a indiqué dimanche à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "L'Algérie demeurera un partenaire fiable, partie à l'engagement renouvelé de la communauté internationale d'ouvrer au renforcement du multilatéralisme, à l'émergence d'une gouvernance mondiale démocratique inclusive et à l'amélioration des conditions de vie des plus démunis par un investissement dans le développement et partant dans la paix et la sécurité internationales", a affirmé M. Lamamra à l'occasion de la célébration de la journée mondiale des Nations unies. Dans ce contexte, a ajouté M. Lamamra, la Déclaration d'Alger issue de la 17ème conférence ministérielle du Mouvement des Pays Non-alignés, que l'Algérie a abrité en mai 2014, était une "contribution à l'objectif commun de relever les défis de la pauvreté, du développement, de la protection de l'environnement, du respect des droits de l'homme, des menaces du terrorisme ainsi que les risques inhérents aux armes de destruction massive". M. Lamamra a relevé que l'Algérie oeuvrait avec ses partenaires dans le cadre des responsabilités qu'elle assume au sein de ses groupes d'appartenance, à faire émerger des plates-formes consensuelles sur les objectifs de développement durable, la revitalisation de l'Assemblée générales des Nations unies et la réforme du Conseil de sécurité. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué, dans ce sens, que le consensus de la désignation de l'Algérie à la présidence de la 9ème conférence d'examen du Traité de Non-prolifération était "une marque de confiance et une distinction auxquelles nous sommes sensibles". Il a relevé également que cette journée était l'occasion de réaffirmer l'attachement de l'Algérie au rôle "central" de l'ONU dans le système multilatéral, en tant que forum "irremplaçable, de rapprochement et d'harmonisation des perceptions, des visions et des ambitions des Etats membres, qui ouvrent à l'avènement et d'une prospérité universelle et équitablement partagées". "Nul doute que face à la persistance d'incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale ainsi que la géopolitique des relations internationales, l'ONU garde plus que jamais sa vocation de creuset d'un avenir qualitativement meilleur pour tous", a dit M. Lamamra. M. Lamamra a indiqué que l'ONU était "la somme de forces et des faiblesses" de ses Etats membres, soulignant que "ses échecs et ses imperfections sont connues, mais l'ONU peut s'enorgueillir d'acquis et de progrès significatifs qui ont jalonné son action". "A la veille de la célébration de son 70 anniversaire en 2015, il nous incombe d'œuvrer à conforter son rôle primordial contre de nombreuses dérives qui guettent l'humanité, y compris le chaos que veulent provoquer les groupes terroristes, les réseaux de trafic de drogue et de crime organisé, qui se soutiennent mutuellement", a soutenu le chef de la diplomatie algérienne. Par ailleurs, pour M. Lamamra, l'Algérie soutient la primauté du droit, de la justice, du dialogue et de la coopération pour résoudre les différents. "Mue par ces principes, l'Algérie a répondu favorablement à la demande des deux parties maliennes de faciliter l'aboutissement d'un accord de paix inclusif intermalien dont le 3ème round vient de reprendre à Alger. De leur côté, les parties libyennes ont également sollicité l'Algérie en vue de faciliter un dialogue et une réconciliation nationale menant à une issue heureuse à la crise multidimensionnelle que traverse ce pays frère et voisin", a-t-il encore souligné. Il a ajouté que l'Algérie exprimait sa "profonde" reconnaissance aux Nations unies pour avoir donné un retentissement mondial à son combat libérateur contre le colonialisme et pour avoir solennellement accueilli, le 8 novembre 1962, l'Algérie en tant qu'Etat souverain au sein de la communauté internationale. M. Lamamra a assuré, en outre, les pays frères de Guinée, du Libéria et de la Sierra Léone, de la solidarité "agissante" de l'Algérie qui s'est "rapidement" exprimé par une contribution financière pour les aider à surmonter la "terrible" épidémie du virus Ebola. Il a rendu hommage aux représentants du Haut commissariat aux réfugiés et du programme alimentaire mondial pour l'assistance humanitaire fournie aux sahraouis dans les camps de réfugiés, ajoutant: "je saisis cette occasion pour exhorter nos partenaires à préserver le niveau de l'aide accordée à ces réfugiés pour les aider à surmonter leurs conditions de vie difficiles".