La conduite à tenir par les médecins de la Protection civile face à la maladie d'Ebola, si celle-ci venait à se déclarer en Algérie, a été au centre des travaux d'un séminaire régional organisé lundi à Aïn Defla par la direction de ce corps constitué. Les médecins chefs de la Protection civile de 17 wilayas du Centre et du Sud du pays ainsi que le directeur de l'organisation et de la coordination des secours à la direction générale, Mohamed Khellaf ont pris part à ce séminaire. Au cours de son intervention, M Khellaf a indiqué que ce séminaire constitue le prolongement de celui organisé récemment sur le même thème au niveau de l'unité de la protection civile de Dar El Beida. "L'Etat a pris les mesures nécessaires pour anticiper sur n'importe quel aspect lié à cette redoutable maladie et il est du devoir de la Protection civile de s'inscrire dans cette stratégie", a affirmé M. Khellaf. Il a appelé les médecins chefs présents à la rencontre à faire preuve de vigilance et à être prêts pour parer à toute éventualité, faisant remarquer que l'improvisation ne doit pas avoir "droit de cité" dans le cas de la maladie. L'amélioration des prestations du médecin en matière de prise en charge des blessés lors des catastrophes naturelles ou autres figure également au programme de ce séminaire a, de son côté, souligné le directeur des statistiques et de l'information de la direction générale de la Protection civile, le lieutenant-colonel Farouk Achour. Ce séminaire vise aussi l'exposition en plénière des difficultés rencontrées par les médecins chefs dans la gestion du dispositif du secours médicalisé de leurs wilayas respectives, a ajouté M. Achour. Les données recueillies à la fin de cette rencontre permettront d'avoir un état des lieux en matière de secours médicalisé, d'évaluer le dispositif au niveau de chaque wilaya et de faire ressortir les points susceptibles d'être améliorés, a-t-il soutenu. "Le dernier accident de train survenu dans la capitale est venu nous rappeler que nous ne sommes pas à l'abri de catastrophes", a observé M. Achour, affirmant que la médecine d'urgence requiert une importance "capitale" dans pareils évènements. "D'autres séminaires du genre seront organisés durant les prochains jours à Relizane et Batna respectivement pour les wilaya de l'Ouest et du Sud du pays", a conclu M. Achour.