Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé mardi à Alger la visite en Algérie dans "les tout prochains jours" de l'envoyé spécial des Nations unies en Libye, Bernardino Leon, pour davantage de concertations avec le gouvernement algérien sur le dossier libyen. "Les efforts algériens à l'égard de la crise libyenne se poursuivent. Il y a une coordination avec les Nations unies et le représentant du secrétaire général de l'ONU en Libye, Bernardino Leon, est attendu à Alger dans les tout prochains jours pour davantage de concertations avec le gouvernement algérien sur ce dossier", a déclaré M. Lamamra à la presse en marge de la signature de deux accords de coopération et de concertation avec le Kenya. La Libye connaît "de graves développements sur le plan sécuritaire", a-t-il dit, estimant que l'explosion survenue dimanche dans la ville de Chahat (Est de la Libye) "incite à davantage d'efforts pour accélérer le dialogue global entre les parties libyennes en vue de réaliser la réconciliation nationale et construire des institutions démocratiques représentatives de toutes les composantes du peuple libyen". "L'Algérie reconnaît les Etats et non les gouvernements", a insisté M. Lamamra. Répondant à une question sur le dialogue intermalien, le ministre des Affaires étrangères a précisé que les négociations reprendront à Alger le 20 novembre après une réunion de haut niveau de l'équipe de médiation consacrée à l'examen des propositions des parties maliennes. M. Lamamra a souhaité que "les parties maliennes fassent prévaloir le sens de la responsabilité requise afin que la médiation puisse rapidement réunir les conditions d'une vie décente dans la sécurité et la quiétude pour l'ensemble de la population malienne, notamment dans le nord du Mali".