En l'espace de dix ans, l'économie algérienne a réussi à se distinguer par des résultats plus que satisfaisants. Les satisfecit émis par des institutions internationales, à l'instar de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international témoignent à plus d'un titre du saut qualitatif réalisé. Grâce au plan de soutien à la relance économique (2000-2004) et au programme complémentaire de soutien à la croissance économique (2005-2009), l'Algérie a accompli des progrès extraordinaires, ouvrant des perspectives prometteuses. Parallèlement à une politique de réforme audacieuse visant à moderniser le système économique dans ses différentes composantes (banques, administrations, douanes, impôts …), l'Etat a mobilisé des moyens humains et financiers colossaux. En effet, plus de 180 milliards de dollars ont été engagés durant les années 2005-2009 pour le développement économique et social. Ce qui c'est traduit par la réalisation d'importantes infrastructures socioéconomiques. Outre les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur qui ont bénéficié d'une attention particulière, on peut citer le logement (le programme comprend plus de 1 million d'unités d'ici fin septembre 2009), la santé (réalisation de grands hôpitaux et polycliniques surtout à l'intérieur du pays), l'alimentation en eau (réalisation de 13 stations de dessalement d'eau de mer, de projets d'AEP et d'assainissement, ainsi que de grands barrages) et le raccordement à la distribution de gaz et d'électricité. Sur ce point, il faut dire que les efforts déployés ont permis d'atteindre des chiffres historiques. Le taux de raccordement au gaz de ville a enregistré un bond exceptionnel, passant de 36% en 2006 à 43% en 2008. En termes de raccordement au réseau électrique, les statistiques de Sonelgaz donnent un taux de 98%.En matière d'infrastructures, des projets d'envergure ont été lancés, notamment dans le secteur des transports, contenant la modernisation de la rocade ferroviaire Nord (1220 km), l'électrification des voies existantes, l'équipement du métro d'Alger et son extension, la réalisation de lignes de tramway dans les grandes villes et de trois aérogares. La réception en juillet 2006 de la nouvelle aérogare de l'aéroport international Houari-Boumediene est un exemple illustratif du développement du secteur des transports. Dans le domaine des travaux publics, les projets sont loin de se limiter au revêtement ou bien à des extensions de quelques kilomètres. L'Algérie a fait appel à des groupes internationaux pour édifier des autoroutes dignes de celles des pays développés. L'autoroute Est-Ouest, «le projet du siècle», relie les frontières Est à celles de l'Ouest sur un linéaire de 1213 km. En cours de finalisation, cette infrastructure routière sera livrée avant les délais contractuels. C'est là également un autre défi. Dans le portuaire, l'Algérie traite désormais avec des firmes mondiales, Porteck international et Dubaï Ports World… Le métro d'Alger a déjà démarré, après presque trente ans d'attente, sans oublier les projets de tramways et de téléphériques. L'expansion du secteur des télécommunications est un cas unique dans la région du monde arabe et de l'Afrique. Les taux de pénétration de la téléphonie mobile, du fixe et de l'ancrage de la toile renseignent sur la transformation opérée. L'Algérie a réussi donc à rattraper le retard accusé durant les années 90 et à mettre en œuvre des conditions idoines pour rejoindre rapidement le cercle des pays émergents.