L'équipe nationale de football a aligné, samedi soir dans son jardin de Tchaker, une cinquième victoire consécutive dans les éliminatoires de la CAN 2015 aux dépens de son homologue éthiopienne sur le score de 3 buts à 1. Déjà qualifiée pour cette CAN qu'abritera finalement la Guinée Equatoriale à la place du Maroc, l'EN a consolidé son leadership dans le groupe B qu'elle a survolé et surclassé en portant son avance à neuf points sur son prochain adversaire, le Mali, rejoint à la seconde place par le Malawi qui l'a battu (2-0), relançant ainsi la course pour le deuxième ticket. L'EN est la seule sélection africaine à réussir un carton plein dans ces éliminatoires. Les poulains de Christian Gourcuff, en nette progression dans le jeu, ont régalé, samedi soir, leurs fans. «Je crois qu'on a fait un excellent match, avec beaucoup de séquences rythmées et d'occasions nettes de scorer pendant un peu plus d'une heure. On peut même nourrir des regrets, car on aurait pu l'emporter avec un score plus large. Il y a eu un déficit en matière d'efficacité. C'est un peu frustrant», dira le sélectionneur national, très content de la réaction de ses joueurs après l'ouverture du score contre le cours du jeu par les Ethiopiens, qui ont profité d'une mauvaise passe de Brahimi pour enclencher un contre rapide. «La façon avec laquelle on a concédé le but me laisse un goût amer puisque j'avais mis en garde mes joueurs contre les contre-attaques des Ethiopiens. C'est le seul grief qu'on peut faire à l'équipe dans ce match», regrette le driver des Verts qui ont montré samedi qu'ils ont du caractère. Les Verts ont aussi du caractère Nullement affectés et déstabilisés par ce premier but encaissé à domicile dans ces éliminatoires, les coéquipiers du maestro Medhi Lacen, véritable plaque tournante, ont réagi énergiquement et réussi à inscrire trois buts en l'espace d'un quart d'heure par l'intermédiaire du trio magique, Feghouli, Mahrez et Brahimi. «Mes joueurs n'ont pas douté après l'ouverture du score par les Ethiopiens. C'est un signe de maturité», se réjouit Gourcuff. Le public de Tchaker, bien servi samedi en matière de spectacle, s'attendait à d'autres buts en seconde mi-temps, mais l'efficacité n'était pas au rendez-vous. Le jeu de l'EN a même perdu de sa superbe dans les vingt dernières minutes de la partie. «On a versé dans l'individualisme et perdu notre assise collective, alors que notre force en début de match était le jeu collectif et la fluidité dans la transmission du ballon. C'était un jeu décousu et chaque joueur voulait faire un peu son numéro», regrette le patron de l'EN, avide d'aligner une sixième victoire mercredi à Bamako face au Mali dans le premier gros test avant la CAN, surtout que ce match sera capital pour les Maliens.