Après l'entracte des matches internationaux, les ténors du Championnat d'Espagne remontent sur scène ce week-end pour la 12e journée, avec des affiches piégeuses pour le Real Madrid, leader, comme pour le FC Barcelone, son dauphin. Le grand écart du Real Madrid Habitué aux enceintes les plus prestigieuses, le Real Madrid s'apprête à découvrir le modeste stade municipal d'Ipurua, à Eibar, où les tribunes ne comptent que 5.000 places et sont surplombées par des immeubles avec vue imprenable sur la pelouse. Samedi après-midi (17h00 GMT), ce sont deux univers qui vont s'affronter entre le club de football le plus riche au monde (plus de 500 M EUR de revenus), et Eibar, au budget environ 30 fois inférieur. Toutefois, il n'est pas dit que la "Maison blanche" aura la partie facile. "A Ipurua, nous pouvons faire mal à quiconque", a promis cette semaine Saul Berjon, milieu de terrain du petit club basque. Le Real reste certes sur 13 succès d'affilée toutes compétitions confondues (52 buts inscrits, 8 encaissés) mais la blessure de Luka Modric (cuisse) avec la sélection croate prive l'équipe merengue d'un de ses piliers pour environ trois mois. "C'est un coup très dur pour le club, parce que Luka jouait très bien ces derniers temps", a jugé l'Allemand Toni Kroos, avec qui Modric faisait la paire dans l'entrejeu merengue. Heureusement pour les Madrilènes, d'autres sont en pleine forme, comme Kroos lui-même ou le petit meneur espagnol Isco, qui ont chacun marqué en sélection pendant la trêve. Barça-Séville, gare aux fausses notes Le FC Barcelone a connu de sérieux ratés ces dernières semaines: même s'il est deuxième de Liga à seulement deux points du leader madrilène (27 contre 25), le club catalan a dilapidé l'avantage de six points qu'il possédait sur le Real au soir de la 4e journée. Dans ce contexte, le nouvel entraîneur barcelonais Luis Enrique sait qu'il est quasiment contraint au sans-faute avant un effroyable enchaînement de matches ces prochains jours: réception de Séville, déplacement chez l'Apoel Nicosie en Ligue des champions, visite à Valence, derby contre l'Espanyol, avant le match contre le Paris SG au Camp Nou, annoncé comme une "finale" pour la première place du groupe F de la C1. Pour survivre à ce parcours du combattant, les Catalans devront "retrouver le beau football qui (les) caractérise", selon les mots de Luis Enrique. Et avoir un peu plus de réussite, que ce soit Suarez, toujours en quête de son premier but barcelonais, ou Lionel Messi. L'Argentin a fait courir un vent de panique en Catalogne cette semaine en expliquant dans une interview au quotidien argentin Olé qu'il souhaitait rester au Barça mais que "parfois, tout ne se passe pas comme on veut". Pour effacer les sens cachés de cette phrase sibylline, Messi ferait bien de marquer samedi, ce qu'il n'a plus fait depuis trois journées. Contre Séville au Camp Nou (19h00 GMT), l'homme aux 250 buts en Liga aura une nouvelle opportunité d'égaler voire de dépasser le record du mythique Telmo Zarra (251 buts), actuel meilleur buteur de l'histoire du Championnat d'Espagne. Real Sociedad: Moyes à la baguette Près de sept mois après avoir été limogé par Manchester United, David Moyes va diriger la Real Sociedad pour la première fois samedi soir (21h00 GMT) sur la pelouse du Deportivo La Corogne. Le technicien écossais a été appelé au chevet du club de Saint-Sébastien, englué en bas de tableau malgré un sursaut début novembre contre l'Atletico Madrid (2-1). A son arrivée, il s'est présenté comme un entraîneur "dur" et a promis que ses joueurs montreraient de la "personnalité" sur le terrain. "Nous avons confiance dans ses capacités et son expérience et nous sommes convaincus qu'il va nous aider à hausser notre niveau", a assuré le milieu de terrain Esteban Granero. Premier verdict dès samedi pour la Real version Moyes.