Les pelouses en gazon naturel ont désormais «une place de choix» dans les projets de stade en Algérie, car le football «se joue mieux» sur l'herbe, a indiqué jeudi à Alger le ministre des Sports, Mohamed Tahmi. «Sur les 1300 stades de football existants, 35 seulement sont dotés de pelouses en gazon naturel. Un constat qui nous amène à nous pencher sérieusement sur cette question car le football se joue mieux sur du gazon naturel», a déclaré M. Tahmi à la presse en ouverture d'une journée d'étude sur «la pose et l'entretien de surfaces en gazon naturel». «Une bonne partie des pelouses ne sont pas en bon état. Nous avons voulu à travers cette journée faire intervenir des spécialistes pour donner des éclairages et d'éventuelles options», a indiqué le premier responsable du sport en Algérie. L'artificiel a sensiblement pris le dessus ces dernières années sur le naturel dans les stades algériens, ce qui a poussé le ministère des Sports à limiter le recours au tartan. «Nous avons donné instruction pour ne pas transformer les terrains de gazon naturel en surfaces synthétiques sauf nécessité extrême. Les Opow ont bénéficié de matériel pour assurer leur bon entretien», a souligné le ministre. Durant les années 1990, beaucoup de stades gazonnés en Algérie ont changé leur pelouse naturelle contre un tartan artificiel, en raison de la détérioration du gazon. Cela avait concerné, entre autres, les stades d'Oran, Relizane, Tiaret, Bel Abbès, Béjaïa. Exceptées les pelouses du stade Mustapha-Tchaker de Blida et du Chahid-Hamlaoui de Constantine, qui sont bien entretenues, les autres pelouses en gazon se trouvent dans un piteux état, notamment celles de Annaba, 19-Mai-1945 et Colonel-Chabou. Plusieurs experts algériens et étrangers ont évoqué, lors de cette journée thématique, leurs expériences dans la pose et l'entretien des surfaces de jeu naturelles.