Les différentes tentatives terroristes visant la perturbation du vote ont fait un décès parmi les forces de police et cinq blessés. «C'est ce qui ressort de la déclaration faite hier par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, lors d'une conférence de presse organisée au lendemain de l'élection présidentielle. «Nous avons eu exactement six tentatives qui n'ont fait qu'un seul décès parmi les policiers», a-t-il précisé. Le ministre explique en outre que «ces actions terroristes qui se sont produites hier soir (avant-hier, ndlr) à la clôture des élections visant à perturber les opérations de dépouillement n'ont pas eu d'effet ni sur le dépouillement, ni sur le transport, ni encore sur les transferts des informations et documents électoraux ou sur les résultats nationaux du scrutin». Zerhouni n'a pas manqué de revenir dans le détail sur les différentes tentatives enregistrées dans quatre wilayas du pays. En effet, selon lui, une bombe artisanale a explosé dans la wilaya de Tébessa au passage d'un véhicule de la Gendarmerie nationale, faisant deux blessés. Une opération similaire a été enregistrée dans la commune de Ouled Attia, dans la wilaya de Skikda, qui a causé des blessures à un élément de l'ANP, et ce, en dehors des bureaux de vote, a-t-il précisé. Dans la commune de Naceria, à Boumerdès, une bombe artisanale a explosé près d'une école dans le village de Taâzibt, blessant légèrement un policier. Dans la même région, un cocktail Molotov a été jeté sur un minibus.La wilaya de Tizi Ouzou n'a pas été épargnée par ces actes de violence. En effet, à Aïn El Hammam, on a enregistré un accrochage entre les éléments de l'ANP et un groupe de criminels dont le nombre n'excède pas 10 personnes ; un militaire a été blessé. Regrettant le décès de l'élément des forces de l'ordre, le ministre a déclaré que «ces tentatives ont fort heureusement été déjouées. L'efficacité de l'ANP a bénéficié du comportement déterminé de nos citoyens qui ont exprimé d'une manière claire leur rejet de ce terrorisme et l'ont d'ailleurs bien exprimé en participant massivement à cette élection». Le ministre n'a pas manqué par ailleurs de s'incliner à la mémoire du policier décédé et de rendre hommage aux services de sécurité, dont l'Armée nationale populaire, les groupes de légitime défense, les gardes communaux, la police et la gendarmerie, qui ont assuré efficacement aussi bien la campagne que le scrutin. «C'est grâce à eux que ces événements se sont déroulés dans les meilleures conditions de sécurité.» Il considère ainsi que «cela est encore une réponse à ceux qui doutent de l'évolution de nos capacités à répondre à ce qui reste des activités terroristes dans notre pays». Par ailleurs, Nourredine Yazid Zerhouni a signalé qu'«il y avait des actions de manipulation qui ont été violentes. Certes, il y a eu une catégorie qui est le fait du terrorisme, mais malheureusement il y a eu des gens qui ont appelé au boycott, ce qui a engendré des tentatives de saccage au niveau d'une dizaine de bureaux de vote». Dans ce cadre, le ministre a précisé qu'«il y a eu des menaces contre les électeurs. Ces menaces sont allées jusqu'à l'utilisation de la violence et le jet de cocktails Molotov dans deux centres de vote, en particulier dans la wilaya de Bouira». Là aussi la réponse, a-t-il dit, «est de la même nature de celle j'ai déjà faite lors des prétendus dépassements ou fraudes». Le nombre d'électeurs inscrits dans les bureaux de vote concernés est «réellement minime» par rapport à la totalité des électeurs. Il représente plus de 5000 inscrits. «A l'exception des deux bureaux de vote de la wilaya de Bouira, ils ont tous pu continuer d'assurer leur fonctionnement d'une manière normale, permettant ainsi aux électeurs venus voter de s'exprimer», a-t-il affirmé. «Malgré ces tentatives de perturbation dont la responsabilité incombe aux gens qui prônaient le boycott, ces tentatives n'ont pas eu d'impact sur les résultats. Les auteurs et les responsables de ces actes de violence sont connus», a-t-il encore signalé, avant de conclure que «s'il y a des dépassements, ce n'est pas vraiment significatif».