Au niveau de la permanence électorale du candidat Mohamed Djahid Younsi, sise au nouveau siège du mouvement Islah dont il est secrétaire général, dans le quartier populaire de Belcourt, l'heure était hier, à la mi-journée, aux tout premiers bilans de cette élection. Contacté juste après l'annonce des résultats du scrutin communiqués par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales consacrant le candidat Younsi au quatrième rang, Djamal Ben-Abdeslam, député et membre du bureau politique du mouvement, affirme ne pouvoir rien dire pour le moment. "Nous sommes en concertation au niveau de la direction du parti et notre candidat aura à donner la position officielle du mouvement ce matin lors d'une conférence de presse", dira notre interlocuteur. Il faut dire qu'au courant de la nuit du "doute", celle d'avant-hier, une ambiance détendue et pleine d'entrain régnait en début de soirée avant que ne lui succède une autre faite de déception et d'amertume au fil et à mesure que les résultats des procès-verbaux et autres informations émanant des diverses wilayas du pays étaient connus. Mais l'on s'est vite ressaisi pour analyser ces premiers résultats confirmés hier pour les interpréter avec toute la sérénité requise. Djamal Ben-Abdeslam, député et membre de la direction du mouvement, ne donnait, lui, aucunement l'impression de paniquer ou, plus explicitement, d'être étonné par ces mauvaises nouvelles, préférant se tourner d'ores et déjà dans l'avenir. Il évoquera dans cette perspective l'intention du mouvement de rentabiliser l'élan de sympathie suscité par la campagne électorale. Et c'est là, tient à préciser notre interlocuteur, "un des motifs nous ayant poussés à prendre part à cette joute présidentielle".