Les courses de chevaux sont aux abonnés absents. Le bras de fer engagé entre les propriétaires de chevaux de course et une direction générale de la société des courses n'est pas près de parvenir à quelque issue. C'est le pourrissement de toute une institution qui jusqu'à présent a toujours honoré le cheval. Plus va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, dit le proverbe. Mais que ce ne soit pas au détriment du cheval et qui dit cheval dit aussi tout ce monde actif et parfois anonyme qui en assure perpétuellement le maintien et la préservation. Sous un autre aspect, la grève qui se poursuit témoigne par elle-même d'une détresse profondément ressentie par ces hommes qui de toute évidence sacrifient temps, argent et entourent d'amour ce cheval dont ils font l'avenir et croient fort qu'en tant que principaux acteurs leur cri sera bien entendu par ceux que le secteur intéresse pour son développement et concernés par sa marche. Quelques tentatives ont été faites pour la reprise des courses et qui n'ont pas connu de vraie suite, à l'image de ce vendredi à Laghouat où malgré la confection d'un programme et les bureaux PMU ouverts aux parieurs la course du quinté a été annulée et les paris remboursés pour la énième fois à ces parieurs qui ne croient plus à l'organisation actuelle des courses, excédés par la situation plus ou moins comique mais significative de ce grand manque de prise de décision d'un côté comme de l'autre de la barrière et dans le sens d'un règlement. Les propriétaires structurés au sein de leur association, l'ANEPCRP, ne feront pas un pas en arrière, assurent-ils, et par la bouche même de leur président. La société des courses (SCHPM) campe aussi dans le mutisme et seul l'arbitrage officiel apporterait une solution.