Les discussions directes entre les délégations de l'ex-président malgache Marc Ravalomanana et du président de transition Andry Rajoelina se poursuivaient avant-hier à Antananarivo sous l'égide de l'ONU et de l'Union africaine (UA), a-t-on indiqué de source diplomatique et du parti du chef d'Etat déchu. Entamées la veille, ces discussions, qui se déroulaient à l'ambassade du Sénégal à Antananarivo, ont lieu également en présence d'émissaires des anciens présidents malgaches Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002) et Albert Zafy (1993-1996), a-t-on précisé de mêmes sources. «On espère aboutir à une charte pour une gestion consensuelle de la transition», a déclaré à la presse une source diplomatique proche du dossier. Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole du TIM, parti de M. Ravalomanana, a confirmé pour sa part la tenue de ces discussions. «Nous souhaitons fermement que notre président (Ravalomanana) soit partie prenante et qu'il soit présent, donc sa sécurité doit être assurée», a-t-il notamment déclaré. Marc Ravalomanana qui se trouve actuellement à l'extérieur du pays, a été contraint le 17 mars dernier de quitter le pouvoir après avoir été lâché par l'armée, au terme d'un mouvement de contestation populaire emmené par M. Rajoelina. Ce dernier a été ensuite porté à la tête d'une haute autorité de transition par un directoire militaire. La Haute Cour constitutionnelle a depuis validé ce transfert des pouvoirs. L'Union Africaine (UA) qui condamne toute prise «illégale» du pouvoir sur le continent, a jugé le changement de régime à Madagascar, «anticonstitutionnel» et ne cesse d'appeler au retour immédiat de l'ordre constitutionnel.