Le ministre tchadien des affaires étrangères, M. Moussa Faki Mahamat, a invité, mardi à Oran, les pays africains "à suivre l'exemple de l'Algérie" en matière de lutte contre le terrorisme. Intervenant à l'ouverture du 2ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le chef de la diplomatie tchadienne a rappelé que l'Algérie a fait face au fléau terroriste "avec efficacité", préconisant dans ce contexte la nécessité pour tous de "suivre l'exemple de l'Algérie". "La nébuleuse terroriste se métastase, l'Afrique est envahie par les organisations et groupes terroristes. Nous africains connaissons les affres du terrorisme. Mon pays en est pratiquement encerclé", a-t-il déclaré. Pour le ministre tchadien, ce séminaire offre l'opportunité aux participants de faire le point et partager les expériences entre pays africains afin d'améliorer les méthodes de travail et de renforcer la cohésion et les relations entre les Conseils de sécurité de l'Union Africaine (UA) et l'ONU. Dans ce cadre, il a souligné que l'essentiel de l'Agenda de l'ONU est consacré à l'Afrique, ce qui reflète l'ampleur de la tâche et la nécessité d'une coordination au sein du groupe africain."La coordination doit se faire d'abord en notre sein, puis avec les autres membres des Nations Unies. C'est une nécessité", a-t-il estimé. Par ailleurs, M. Moussa Faki Mahamat, a rendu un vibrant hommage aux Algériens, aux villes de Chlef et Oran."J'ai particulièrement apprécié l'initiative de voyager entre Alger et Oran par route. J''ai eu à découvrir l'Algérie profonde et tout particulièrement Chlef, la ville martyre qui a souffert des calamités naturelles et qui a résisté aux affres du colonialisme. Ce sont là les caractéristiques d'un grand peuple. J'ai aussi découvert Oran, magnifique, cité millénaire et portail de l'Afrique", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie tchadienne a également salué l'élection de l'Angola comme membre du Conseil de Sécurité de l'ONU pour une période de deux ans. Il est à noter que le séminaire d'Oran se propose d'étudier, lors de cette première journée, les méthodes de travail du Conseil de Paix et de Sécurité, les relations avec le groupe africain et les membres africains du Conseil de Sécurité de l'ONU, ainsi qu'avec les autres membres du Conseil de Sécurité. Les participants devront également examiner les "leçons apprises depuis la tenue de la 1ère édition du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, en 2013". L'Algérie a organisé, en décembre 2013, cette première édition du séminaire, en collaboration avec la Commission de l'Union Africaine et l'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR). Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA). Son objectif était de jeter les bases d'une articulation de la coordination et l'acheminement efficace des positions communes de l'Afrique sur la paix et la sécurité sur le continent dans le processus de prise de décision du Conseil de Sécurité de l'ONU. Ce dernier a la responsabilité première pour le maintien de la paix et la sécurité internationales. Elle a également constitué une occasion pour l'initiation des pays africains nouvellement élus du Conseil de Sécurité des Nations Unies aux méthodes de travail du Conseil de paix et de Sécurité de l'UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies", relève-t-on dans le rapport du séminaire de 2013.