Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rencontreront à Rome aujourd'hui pour parler Proche-Orient, Ukraine et Syrie, a rapporté hier le département d'Etat américain. «Le secrétaire d'Etat Kerry rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov aujourd'hui à Rome pour évoquer la situation au Proche-Orient, notamment l'évolution de la situation en Israël, en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la région, ainsi que les nouvelles initiatives des Nations unies», lit-on dans le communiqué. Selon la porte-parole de la diplomatie américaine Marie Harf, les deux hommes discuteront aussi de l'Ukraine en crise et de la Syrie», ravagée par la guerre civile depuis plus de trois ans. Auparavant, les deux chefs de diplomatie ont insisté lors d'un entretien téléphonique sur la nécessité de démarches coordonnées visant à relancer au plus vite les négociations palestino-israéliennes. Les Palestiniens refusent de reprendre les négociations directes avec Israël tant que ce dernier n'acceptera pas le principe de la coexistence de deux Etats – israélien et palestinien – dans les frontières d'avant-1967. Ils exigent également que l'Etat hébreu cesse la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Par ailleurs, la Russie menace de répondre à toute nouvelle sanction imposée par les Etats-Unis dans le cadre de la crise ukrainienne, a affirmé hier, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov au lendemain d'un vote du Congrès américain en faveur d'un durcissement des sanctions contre Moscou. «Il n'y a aucun doute que nous ne pourrions pas laisser sans réponse de nouvelles sanctions», a déclaré M. Ryabkov cité par l'agence interfax. Sergueï Ryabkov a dénoncé les sentiments anti-russes qui ont présidé selon lui à l'adoption par le Congrès vendredi d'une loi autorisant Washington à livrer davantage d'armes, y compris létales, à Kiev et à adopter de nouvelles sanctions contre Moscou. «Nous sommes bien sûr inquiets de la façon dont ce sentiment se propage au Capitole», siège du Congrès, a déclaré M. Ryabkov. «Nous considérons l'adoption par les deux chambres de cette loi comme une nouvelle démonstration des sentiments anti-russes et des tentatives de nous dicter des décisions, qui sont pour nous totalement inacceptables», a-t-il déclaré.