Eliminé samedi en 32es de finale de la Coupe d'Algérie par le CS Constantine (1-2, AP), le Mouloudia d'Alger ne s'est pas réveillé de son cauchemar vécu en championnat. En alignant son dixième match sans victoire toutes compétitions confondues durant les trois derniers mois, l'ogre mouloudéen file tout droit à sa perte. Lanterne rouge de la Ligue 1 avec un retard de quatre points sur le premier non relégable, le club phare de la capitale est tombé de très haut cette saison après deux trophées remportés il y à peine quelque temps (Coupe d'Algérie et Supercoupe d'Algérie). Présenté comme le nouveau Zorro par la direction du Doyen, Artur Jorge ne semble pas être en mesure de stopper l'hémorragie suite à cette très longue série de résultats catastrophiques. Même si les observateurs ont relevé un léger progrès dans le jeu collectif de l'équipe, les coéquipiers de Abderrahmane Hachoud continuent de souffrir d'un blocage psychologique qui ne dit pas son nom. Pourtant, face à l'absence totale d'un compartiment offensif qui n'a pas inscrit le moindre but en 430 minutes environ, le milieu défensif camerounais du CSC Aminou Bouba a donné un sacré coup de main aux Vert et Rouge en trompant son propre gardien après seulement 9 min du début de ce choc des 32es de finale de la Coupe d'Algérie. Censée libérer un groupe en proie à un véritable doute depuis plusieurs semaines, cette ouverture du score prématurée du Mouloudia n'a pas profité longtemps à ses joueurs puisque ces derniers ont défendu ce maigre acquis seulement douze minutes. Les Constantinois ayant égalisé sur penalty à la 21e minute consécutivement à une main de Zeghdane à l'intérieur de la surface de réparation. Mais la fragilité mentale des Algérois va se manifester dans les prolongations ou en dépit de leur supériorité numérique occasionnée par l'expulsion de Bouba à la fin du temps réglementaire, les protégés de Artur Jorge se sont montrés incapables de concrétiser un bon nombre de leurs occasions de but. Pis, ils vont même encaisser un deuxième but par l'intermédiaire du joker constantinois Guerrabis qui leur a complètement scié les jambes au point ou Gourmi et Djallit se sont emmêlés les pinceaux devant des buts grandement ouverts. De quoi rendre malade leur coach Artur Jorge. «Ce match, nous aurions dû le gagner si on avait réussi à concrétiser les nombreuses occasions de buts que nous nous sommes procurées. Mais quand on n'arrive pas à marquer, on ne peut pas prétendre à la victoire. C'est la loi du sport. Nous avons payé cash notre manque de réalisme devant les buts, contrairement à notre adversaire qui a eu besoin de deux ballons pour faire la différence», a déploré l'ancien coach du FC Porto, vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1987. En tout état de cause, l'élimination prématurée du tenant du trophée va certainement lui permettre de se consacrer désormais sur le championnat en vue de sauver sa peau. En attendant, les supporters du Mouloudia croisent les doigts pour que leur équipe gagne enfin. Il est vrai que trois mois sans victoire, c'est beaucoup trop même pour un club de la dimension du Mouloudia, avec tous ses milliards…