Quelque 5.220 cas de violences faites aux enfants ont été enregistrés à travers le territoire national durant les 9 premiers mois de l'année 2014, a annoncé lundi la Commissaire divisionnaire Mme Kheira Messaoudène, chef du bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la Police judiciaire. "Les services de Sûreté ont recensé 5.220 enfants victimes de différentes formes de violence durant les 9 premiers mois de 2014", a souligné Mme Messaoudène lors d'un séminaire national des mourchidate, intitulé "la violence familiale: comment la traiter et la prévenir". "La violence corporelle vient en tête avec 3.100 cas, soit 60% des cas, suivie de la violence sexuelle avec 1.420 cas et la maltraitance avec 449 cas", a précisé la même responsable lors de son intervention, intitulée "la violence familiale: le rôle des services de police dans la prise en charge des femmes et enfants violentés". Selon l'intervenante, 173 cas de kidnapping d'enfants ont été enregistrés durant la même période, affirmant que "les enfants kidnappés ont été retrouvés et ont regagné leurs familles". Mme Messaoudène affirmé que "6.985 femmes ont été violentées durant la période considérée et la wilaya d'Alger vient en tête en termes d'affaires de violences faites aux femmex (plus de 1.100 affaires), suivie des wilayas d'Oran (plus de 500 affaires) et de Constantine (plus de 300 affaires). Le nombre de femmes victimes de violence dans la société "ne se limite plus à une catégorie d'âge bien déterminée, mais concerne toutes les tranches d'âge, quel que soit leur niveau d'instruction. Ce phénomène touche aussi bien les femmes actives que celles au foyer", a-t-elle fait remarquer. Le domicile familial demeure le premier lieu où la femme est violentée, avec 3.321 cas, soit plus de 47% des cas enregistrés, a souligné la même responsable, notant une recrudescence du phénomène de violence dans la rue qui a atteint cette année 1.960 cas. "Cependant, ces chiffres ne sont pas définitifs et ne reflètent en rien la réalité vécue par la femme algérienne, vu que beaucoup de femmes victimes de violence ne recourent pas à la dénonciation d'un tel acte pour préserver leurs familles.