La Fédération internationale de football (Fifa) a indiqué vendredi que l'épineuse question de la saison à laquelle se déroulera le Mondial-2022 au Qatar serait tranchée lors de la prochaine réunion de son comité exécutif, en mars 2015. Les dates pour la tenue de ce Mondial dans l'émirat, où les chaleurs sont extrêmes en été, font l'objet de débats intenses depuis la désignation du Qatar fin 2010, parallèlement aux soupçons de corruption autour de son attribution. A l'issue d'un rendez-vous de son comité exécutif à Marrakech, au Maroc, la Fifa a indiqué vendredi qu'elle trancherait en mars prochain, dans la foulée d'une réunion du groupe de travail chargé de cette question le 23 février à Doha. Le président de la Fifa, Joseph Blatter, et son homologue de l'UEFA, Michel Platini, se sont déjà dits favorables à l'option hivernale. Mardi dernier, l'Association des clubs (ECA) et les Ligues professionnelles (EPFL) d'Europe ont pour leur part plaidé pour un Mondial-2022 disputé du 5 mai au 4 juin, assortissant cette proposition d'un calendrier précis pour la saison 2021-2022. Les clubs et ligues européens estiment que l'option du mois de mai "est beaucoup moins gênante (dans la saison) que les propositions en hiver" et offre "des conditions climatiques acceptables". En novembre, le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke avait affirmé que le groupe de travail en charge du calendrier s'approchait "du resserrement des choix pour la Coupe du monde 2022". Il avait mentionné "deux options --janvier-février 2022 ou novembre-décembre 2022--", tout en précisant qu'il avait aussi été "demandé à la Fifa d'examiner mai 2022". Dans son communiqué publié vendredi, la Fifa a par ailleurs abordé une autre polémique liée à l'organisation de cette épreuve au Qatar, en exprimant le "ferme soutien" de son comité exécutif à la création d'une instance indépendante chargée de superviser les réformes promises par Doha en matière de droits du travail. La Fifa va s'entretenir avec les autorités de l'émirat pour s'assurer qu'elle y sera représentée, selon le texte. Des ONG et médias internationaux ont vivement critiqué le sort réservé aux milliers de travailleurs étrangers sur les chantiers du Mondial-2022. En réaction, le Qatar a annoncé en février une série de mesures pour assurer leur "protection". Le mois suivant, la Fifa a reconnu "une part de responsabilité" sur le sujet.