Après l'ivresse de sa fabuleuse année 2014, le Real Madrid doit éviter la gueule de bois à Valence dimanche pour la reprise du Championnat d'Espagne en 2015, tandis que le FC Barcelone, opposé à la Real Sociedad, espère digérer rapidement ses déboires extra-sportifs. Le Real pas à la fête La 17e journée de Liga, qui s'ouvre samedi pour se terminer lundi, marque le début d'un janvier aux allures de marathon pour le Real Madrid. En un mois, la "Maison blanche" pourrait jouer jusqu'à neuf matches, avec pour commencer un difficile déplacement à Mestalla dimanche après-midi (16h00 GMT) en championnat puis un double derby contre l'Atletico Madrid en huitièmes de finale de Coupe du Roi les 7 et 15 janvier. Avant un possible double clasico en quarts face à Barcelone. Malgré ce programme très chargé, le Real aborde 2015 en pleine confiance: vainqueur en 2014 de la Ligue des champions, de la Coupe du Roi, de la Supercoupe d'Europe et du Mondial des clubs, le club merengue, actuel leader de Liga, espère poursuivre au printemps sa moisson de trophées. "En 2015, nous voulons rivaliser dans toutes les compétitions", a prévenu à la reprise l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti. La défaite contre l'AC Milan (4-2) pendant la trêve, en amical, n'a pas brisé la série record de 22 victoires consécutives en compétition du Real, qui espère enchaîner un 23e succès dimanche. Ce ne sera pas facile: le club valencien, 4e de Liga, a retrouvé de l'ambition avec son nouveau propriétaire, le magnat singapourien Peter Lim, comme le prouve le récent recrutement du milieu international argentin Enzo Perez (Benfica) pour 25 M EUR. Barça: oublier 2014 C'est sans doute avec grand soulagement que le FC Barcelone a dit au revoir à l'année 2014, achevée sans trophée. L'année écoulée a en outre été très difficile hors des terrains avec une série de séismes judiciaires et administratifs, dont le dernier en date a été une interdiction de transferts jusqu'à janvier 2016, confirmée mardi par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Sans autres ressources que son effectif actuel, le club catalan aborde néanmoins cette nouvelle année fort de son esprit de revanche et de son prometteur trio d'attaque "MSN" (Messi-Suarez-Neymar). Les hommes de Luis Enrique, deuxièmes de Liga (38 pts) à une longueur du Real Madrid (39 pts, un match en moins), sont en embuscade au classement et ils pourraient en outre profiter du calendrier très chargé du Real en janvier pour tenter de se hisser en tête. Mais pour cela, il leur faudra repartir du bon pied dimanche (20h00 GMT) contre la Real Sociedad, qui vit pour sa part une saison compliquée (14e). Le "Niño" de retour à l'Atletico Champion d'Espagne 2014 et vainqueur de la Supercoupe nationale, l'Atletico Madrid a clos une année très faste pour lui avec un gros coup sur le marché des transferts: le retour dans son club formateur du "Niño" Fernando Torres (30 ans), prêté par l'AC Milan. Ancien enfant chéri du stade Vicente-Calderon, l'ex-joueur de Liverpool et Chelsea a fait souffler un vent d'optimisme parmi les supporteurs "colchoneros", qui ont hâte de le voir porter à nouveau le maillot rouge et blanc. Ce ne sera pas pour samedi à domicile contre Levante (15h00 GMT), car Torres doit attendre l'ouverture officielle du marché pour être autorisé à jouer, mais ce pourrait être contre le Real Madrid mercredi en Coupe. Sans l'international espagnol, l'Atletico devrait miser samedi sur la force de frappe de ses deux principales armes offensives, le Croate Mario Mandzukic et le Français Antoine Griezmann, lequel reste sur un joli triplé fin décembre contre l'Athletic Bilbao (4-1).