Deux grands remorqueurs tentaient dimanche de ramener au port d'Alger un céréalier battant pavillon panaméen en difficultés près de Tamentfoust, avec dans ses cales 23.800 tonnes de blés, a-t-on appris auprès de l'EPAL. Visible de la ville de Boumerdes, le navire, battu par des vents de force 7 à 8, qui a dérivé vers le cap Matifou, à l'est d'Alger, fait ''actuellement l'objet d'intenses efforts pour le ramener'' au port, explique à l'APS le chargé de communication de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). Selon la même source, la cellule de crise du port d'Alger a reçu dimanche vers trois heures du matin l'information selon laquelle le navire a dérivé à 4 miles au nord de Cap Matifou, à Tamentfoust (Alger). Dans l'après-midi, les remorqueurs de l'EPAL "Si El Houas" jaugeant 6.000 chevaux et celui de haute mer de l'unité navale ''701'' de l'Armée nationale populaire (ANP) tentaient toujours de ramener le navire au port d'Alger. Le céréalier de 129 mètres a un tirant d'eau de 9,26 m et transporte 23.800 tonnes de blé pour le compte de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), ajoute la même source. Le port d'Alger a reçu samedi un bulletin météo spécial (BMS) annonçant l'approche d'une tempête de force 7 à 8 sur une échelle de 12 pour dimanche. Une cellule de crise a été installée et 13 navires ont été évacués du port d'Alger pour éviter que la houle ne les endommage. A la suite à cette décision, le céréalier s'est éloigné de la rade avant de subir une panne moteur, puis entraîné par des vents violents vers l'est. En outre, la cellule de crise a décidé de suspendre les entrées au port de tous les navires, à l'exception des car-ferries et ceux transportant du bétail. Les capitaines de navires ont reçu l'ordre de s'éloigner de cinq miles du port d'Alger pour se protéger contre la tempête. Certains navires demeurent à quai, car ils sont dans des abris à l'écart des effets de la tempête annoncée pour dimanche entre midi et 18 heures, mais ils doivent renforcer leurs amarres. Quatre remorqueurs sont mobilisés par l'EPAL ''pour parer à toute éventualité, en collaboration avec les gardes-côtes'', ajoute M. Timizar.