Les insurgés islamistes du Sinaï d'Ansar Beït Al Maqdess, qui ont récemment fait allégeance au groupe Etat islamique (EI), ont revendiqué sur Twitter les attaques meurtrières lancées jeudi dans le nord de la péninsule. Des explosions et des tirs ont fait au moins 26 morts et des dizaines de blessés dans la capitale de la province égyptienne d'Al Arich, dans le nord du Sinaï. Le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, a écourté sa visite en Ethiopie après ces attentats. Selon des responsables de sécurité, des roquettes ont d'abord été tirées sur le quartier général de la police d'Al Arich ainsi que sur une base militaire adjacente, avant l'explosion d'une voiture piégée. Quelques minutes plus tard, des tirs de roquettes ont frappé un complexe résidentiel proche, où sont logés des officiers. «Des terroristes ont attaqué plusieurs QG et installations de la police et de l'armée en se servant de voitures bourrées d'explosifs et de roquettes», a indiqué l'armée jeudi soir. «Un échange de tirs est toujours en cours», a-t-elle alors ajouté. Une autre attaque a eu lieu jeudi dans le nord du Sinaï à un point de contrôle de l'armée à Rafah, à la frontière avec la bande de Ghaza, où un militaire a perdu la vie. Par ailleurs, un policier a été tué dans l'explosion d'une bombe dans la ville de Suez. Washington a condamné «avec vigueur les attaques terroristes dans la province égyptienne du Nord-Sinaï». L'armée égyptienne riposte Les assauts de groupes armés contre les forces de sécurité se sont multipliés en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 par l'armée de Mohamed Morsi, faisant des centaines de morts dans leurs rangs. Depuis qu'il a destitué Morsi, l'actuel président égyptien est accusé de mener une répression implacable contre les intégristes. En représailles, des groupes terroristes (djihadistes) ont multiplié les attentats contre les forces de l'ordre égyptiennes.