Sept soldats égyptiens ont été tués et quatre blessés hier par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans la péninsule du Sinaï, ont indiqué des responsables de la sécurité. Depuis que l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes jihadistes ont multiplié les attentats contre les forces de l'ordre. Ils affirment agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction du pouvoir. Les soldats étaient affectés à la garde d'un gazoduc au sud de la ville d'Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon des responsables des forces de l'ordre s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'attentat intervient trois jours après une attaque similaire qui a tué deux policiers dans la ville d'Al-Arich. Dans cette région instable jouxtant la bande de Ghaza palestinienne et l'Etat d'Israël, 17 policiers avaient été tués en septembre dans deux attaques. Ces attaques ont été revendiquées par Ansar Beït al-Maqdess (Les Partisans de Jérusalem), un important groupe jihadiste qui a récemment apporté son soutien à l'organisation ultra-radicale de l'Etat islamique (EI). Basé dans le nord du Sinaï, Ansar Beït al-Maqdess a revendiqué les attaques les plus spectaculaires qu'a connues le pays ces derniers mois, y compris une tentative d'assassinat du ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim en 2013. Après la destitution de M.Morsi, plus de 1400 de ses partisans ont été tués notamment lors de la répression de manifestations.