Fin de l'aventure pour la sélection algérienne à la CAN 2015 avec plein de regrets. Le football est parfois cruel et l'EN l'a vérifié une énième fois à ses dépens. Les Verts quittent la CAN les armes à la main comme c'était le cas lors du Mondial brésilien face à l'ogre allemand, futur champion du monde. Ils ont été une nouvelle fois trahis par le manque de réalisme et d'expérience. Avec un peu plus de vigilance derrière et d'efficacité devant, les protégés de Gourcuff auraient réédité le coup de 2010 face aux Ivoiriens, dimanche soir dans la capitale équato-guinéenne. Ils avaient la maîtrise du match après le but égalisateur de Soudani, mais ils n'ont pas su gérer ces moments forts, tuer définitivement le match et achever l'adversaire. Le manque de métier et d'efficacité leur a joué un sale tour pour la seconde fois dans cette CAN. Le même Soudani avait une occasion en or de signer un joli doublé et matérialiser la domination outrageante des Fennecs, mais il a buté sur le portier ivoirien. La règle est bien connue dans le sport roi, surtout dans des matches pareils : quand tu rates, tu encaisses. Cela s'est vérifié avec ce second but assassin de l'avant centre des Eléphants, Wilfried Bony, qui a damé le pion aux défenseurs algériens dans le jeu aérien. Le scénario du choc du premier tour face au Ghana, l'autre favori de cette CAN 2015, s'est reproduit dimanche. La blessure de Slimani fausse les plans de Gourcuff Le sélectionneur national a justement d'énormes regrets sur ce match contre le Ghana, perdu sur le fil, alors que le nul, au minimum, était à la portée de ses joueurs qui vont se mordre les doigts pendant longtemps. «Le regret qu'on doit avoir c'est le but qu'on a pris contre le Ghana. Cela nous aurait évité de rencontrer la Côte d'Ivoire en quarts de finale», avouait Gourcuff, dont les plans ont été quelque peu faussés par la blessure du buteur de l'EN, Islam Slimani. Pour la première CAN de sa carrière, marquée par la perte de sa mère qu'il n'a pu accompagner à sa dernière demeure, préférant rester auprès de ses joueurs en Guinée équatoriale, Gourcuff doit avoir beaucoup de regrets, au même titre que tous les amoureux de l'EN, restés sur leur faim. Mais cette équipe a de l'avenir et elle aura sûrement son mot à dire à la CAN 2017, qui a de fortes chances d'avoir lieu chez nous.