Un tribunal égyptien a confirmé, hier, la condamnation à mort de 183 hommes accusés d'avoir tué 13 policiers en août 2013. Le même tribunal avait condamné à la peine capitale, le 2 décembre 2014, en première instance, 188 hommes accusés d'avoir participé à un raid contre un commissariat de police de Kerdassa, dans la banlieue du Caire, le 14 août 2013. Les peines de cinq d'entre eux ont été commuées. Lors de condamnations à la peine capitale, le tribunal doit recueillir l'avis, non contraignant, du grand mufti d'Egypte, avant de confirmer ou infirmer son verdict, ce qu'il a fait hier. Sur les 188 condamnés initialement, dont 143 seulement sont détenus, deux ont été acquittés, l'un a vu sa peine commuée à dix ans de prison, et le tribunal a abandonné les accusations contre deux autres, décédés. Les condamnations à mort confirmées hier peuvent faire l'objet d'un appel. Au moins 27 soldats ont été tués la semaine dernière dans des attentats simultanés dans le nord du Sinaï, où l'armée a lancé une vaste opération pour créer une zone tampon à la frontière avec la bande de Ghaza. Le Caire accuse le Hamas au pouvoir à Ghaza de soutenir les djihadistes, ce que le mouvement palestinien dément. Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a également accusé les Frères musulmans d'être derrière cette attaque et prévenu ses compatriotes, pendant un discours télévisé, que le pays devait se préparer à une longue lutte contre les groupes armés.