Le Front des forces socialistes (FFS) poursuit l'explication de son initiative visant à organiser une conférence nationale du consensus. Après avoir eu «l'accord de principe» du FLN qui a décidé de prendre part à la rencontre prévue le 24 février, il attend celui du RND qu'il compte rencontrer samedi tout en poursuivant ses sorties sur le terrain. Fort des «avancées réalisées», le FFS veut ainsi «susciter» l'adhésion du RND, l'autre parti de la majorité qui avait nuancé sa réponse lors de la première rencontre tenue entre les deux partis en octobre 2014. «Dans le cadre des consultations bilatérales préliminaires en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus (CNC) et comme convenu lors de la première rencontre FFS-RND, tenue le 21 octobre 2014, le FFS rencontrera, une nouvelle fois, ce parti pour lui exposer les avancées réalisées à la suite de ses contacts avec d'autres parties et pour susciter la décision de participation effective du RND à cette conférence», annonce le parti dans un communiqué rendu public hier. La rencontre aura lieu au siège du RND, précise le FFS, qui avait pour rappel rencontré mardi Mokdad Sifi, l'ex-chef du gouvernement, qui a déclaré qu'il soutient «toutes les initiatives qui vont dans le sens du changement et dans l'intérêt du pays». Après une première étape où le parti a rencontré des dizaines de partenaires (partis et personnalités politiques, associations de la société civile et activant dans les droits de l'homme…), il a entamé, dès le début du mois de janvier, une autre série de rencontres «préliminaires», pour mieux expliciter sa démarche. Il a notamment rencontré, dans ce cadre, des avocats, des membres de la société civile, d'autres personnalités et partis ou encore des responsables du monde de la presse. Bien que l'initiative du FFS soit qualifiée de «bonne initiative» par nombre de partis, certains ont conditionné leur participation à la conférence. C'est sans doute ce qui a amené le plus vieux parti de l'opposition à revoir sa stratégie et passer à l'offensive d'autant que plusieurs de ses partenaires ne conçoivent pas qu'on puisse être l'auteur d'une «si intéressante initiative» avec seulement «une feuille blanche». Dans plusieurs de leurs sorties, les responsables du FFS ont dû expliquer que le parti dispose bel et bien de sa propre vision de «sortie de crise», mais qu'il ne veut en aucun cas l'imposer aux autres. «Le consensus, c'est aussi cela», semble expliciter le FFS qui continue aussi sans grand tapage à aller vers les citoyens dans différentes contrées du pays. Alors qu'une délégation du parti sera reçue ce samedi par le RND, d'autres responsables seront à Oran le même jour pour expliciter le projet. A moins d'un mois de la tenue de la conférence du consensus, le FFS, accusé par les membres de la CNLTD de vouloir «casser l'opposition», redouble d'efforts «pour associer le maximum d'acteurs politiques et sociaux à cet événement», avait affirmé le premier secrétaire, Mohamed Nebbou, «parce que nous voulons recréer la confiance et l'espoir au sein de notre peuple», avait-il ajouté. Le FFS est convaincu que sa démarche est porteuse d'espoir. Tout en se réjouissant des «avancées» effectuées, il estime que la conférence «sera une étape fondamentale dans le processus de reconstruction du consensus national».