Le siège du FLN Cette deuxième rencontre entre les deux partis historiques a pour but de faire le bilan des consultations politiques menées par le parti cher à Hocine Aït Ahmed, mais surtout d'avoir la réponse de l'ex-parti unique quant à sa participation à la conférence du consensus national. Les deux Fronts se retrouvent! Le FLN et le FFS ont prévu de se revoir ce matin, à 10 heures, au siège de l'ex-parti unique à Hydra. Une deuxième rencontre entre les deux partis historiques pour faire le bilan des consultations politiques menées par le parti cher à Hocine Aït Ahmed. La délégation menée par le premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, va «exposer les avancées réalisées à la suite de ses contacts avec d'autres parties et pour susciter la décision de participation effective du FLN à la conférence du consensus national», annonce le Front des forces socialistes dans un communiqué. FLN et FFS s'étaient déjà rencontrés le 21 octobre dernier. Le parti dirigé par Amar Saâdani est l'un des premiers à avoir été reçu dans le cadre des consultations bilatérales préliminaires en vue de la tenue de la Conférence nationale de consensus (CNC). Et «comme convenu lors de la première rencontre FFS-FLN, ils se retrouvent une seconde fois». La deuxième rencontre était prévue pour le 1er novembre, mais des imprévus l'ont à maintes fois reportée. A l'issue de la première entrevue, le secrétaire général du FLN avait laissé apparaître des signes positifs quant à la participation du FLN à la Conférence nationale du consensus prévue les 23 et 24 février prochains. M. Saâdani avait précisé que son parti avait mis l'accent sur l'importance d'oeuvrer au changement de la situation, notamment sur le plan social, et de procéder à une évaluation de la situation politique. «La légitimité du président de la République ne saurait être mise en cause. Le peuple a tranché cette question», avait-il martelé avant de faire part de la disposition de son parti à examiner différents points «sans aucune gêne». Il était même allé jusqu'à révéler que les «rapprochements» existaient entre le programme de sa formation et celui du FFS. «Nous revendiquons aujourd'hui un dialogue partisan, et nous oeuvrons à ce que tout le monde soit partie prenante au gouvernement pour opérer le changement», avait soutenu Amar Saâdani. Il avait d'ailleurs évoqué la lettre qu'il avait adressée à M. Aït Ahmed dans laquelle il lui avait demandé conseil, eu égard à son poids politique et historique, afin de prendre part à la dynamique que connaît l'Algérie, d'autant plus que l'étape actuelle, a-t-il dit, nécessite la contribution de tous dans le cadre du respect des libertés et des droits et en consécration à l'Etat de droit. Néanmoins, il faut savoir que le FLN n'a pas encore tranché définitivement la question. Dans des déclarations récentes à la presse, Amar Saâdani a montré son indécision sur la question. Pour le moment on ne dit «ni oui ni non», a souligné le SG du FLN. «Nous allons écouter avec soin le FFS, avant de trancher notre position», a précisé M. Saâdani. Le compte à rebours a réellement commencé pour le FFS. On est à moins d'un mois de la tenue de son initiative, et il n'a pas encore reçu de réponse effective de participation des partis politiques. C'est dans ce sens qu'il va presser le pas ces jours-ci pour rencontrer juste après le FLN, l'autre grand parti du pouvoir le RND. La date précise n'a pas été donnée mais les responsables du FFS devront redoubler d'efforts s'ils veulent convaincre l'ex-parti de Ahmed Ouyahia de participer à cette rencontre du consensus national. Car, le RND n'a jamais fait preuve d'enthousiasme à cette initiative. Abdelkader Bensalah, en avait remis une couche, lors de la dernière réunion du conseil national du RND le 8 janvier, en émettant des réserves sur la démarche du FFS, précisant que la réunion qu'il a eue avec ce parti «s'inscrit dans le cadre de sa volonté d'écouter et d'échanger les idées avec la classe politique sans aucun engagement, ni promesse d'avancer dans ce processus». Les partis de l'opposition ont eux carrément fait part de leur refus de cette initiative, qu'ils considèrent comme une tentative, de «casser» celle de la Coordination, nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd), qui regroupe la majorité des partis de l'opposition. En tout cas, malgré les réticences, le FFS et sa «feuille blanche» sont déterminés à maintenir leur initiative. Reste à savoir qui y participera...