Les agressions menées contre les populations sahraouies par les forces d'occupation marocaines se poursuivent dans la capitale sahraouie occupée, El Ayoun, où une manifestation pacifique a été récemment sauvagement réprimée, ont affirmé des sources citées lundi par l'agence Sahara presse service (SPS). Les manifestants réclamaient la décolonisation du Sahara occidental et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, selon une source du ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l'étranger, qui fait également état d'une agression mortelle, par des colons marocains, d'un jeune sahraoui à Agadir. A El Ayoun occupée, les Sahraouis qui manifestaient pacifiquement samedi dernier, ont été surpris par des "attaques brutales" menées par les forces d'occupation marocaine en civil et en uniforme, soutenues par les colons, laissant de nombreux blessés parmi les civils sahraouis sans défense, a-t-on indiqué. Les manifestants brandissaient des banderoles dénonçant les "pratiques répressives commises contre les civils sahraouis sans défense" et appelant à "la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines", a précisé la même source. Lors de cette manifestation pacifique, la famille du prisonnier sahraoui, Mohamed Lamine Haidallah, a protesté contre l'agression mortelle commise contre son fils par cinq colons marocains à Agadir. Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l'étranger a expliqué que le martyr, Mohamed Lamine Haidalla, "est décédé (…) suite à une attaque à son encontre menée par cinq colons marocains mercredi dernier, provoquant une commotion cérébrale et des blessures au niveau du cou". La même source a précisé que le jeune sahraoui a été "sauvagement attaqué" avant son évacuation à hôpital Hassan II à Agadir, où il a succombé à ses blessures. La famille de Mohamed Lamine Haidallah a demandé l'ouverture d'une enquête pour "faire la lumière sur son assassinat et traduire, devant la justice, les responsables de ce lâche assassinat, mais les autorités marocaines n'ont pas encore réagi", a déploré la même source. Ce n'est pas la première fois que l'administration marocaine dissimule "volontairement" les crimes commis par les colons marocains contre les Sahraouis, a-t-on dénoncé.