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«L'olympisme et le sport au service de l'émergence de la femme» Hassiba Boulmerka, présidente de la Commission du sport féminin au COA, au Temps d'Algérie
Un séminaire sur le sport et la femme sera bientôt organisé par le Comité olympique et sportif algérien. C'est Hassiba Boulmerka, la présidente de la Commission du sport féminin au sein de cette instance, qui aura à diriger cette réunion très attendue par les sportives algériennes. Hassiba Boulmerka, un des symboles du sport algérien, prépare activement cette journée prévue vers la fin du mois d'avril 2015. Plusieurs invités de marque seront à ce rendez-vous. Plusieurs sportives attendent avec impatience cette journée, une manière peut-être de donner plus d'importance au sport féminin ? Oui, cette journée est importante pour la femme sportive. Nous sommes en train de la préparer activement et elle sera d'une grande importance surtout, comme vous dites, pour donner plus d'importance au sport féminin. Nous avons l'impression qu'aujourd'hui la femme algérienne fait plus de sport qu'avant, à quoi cela est dû, selon vous ? C'est dû probablement à l'émancipation mais également à l'espace d'entraînement ou d'animation qui s'y prête, ceci donne plus d'importance à la femme de pratiquer du sport si l'on devait la comparer à celle des décennies précédentes. L'on voit même de la concurrence qui s'est installée au sein de la junte féminine et c'est tant mieux. Quelles sont les disciplines sportives pourvoyeuses en élément féminin ? Ce sont en premier lieu, la gymnastique, (notamment l'aérobic), la natation et l'athlétisme, un sport aussi sollicité du fait qu'on peut le pratiquer partout. Que vise justement le prochain séminaire ? Il vise à engager une réflexion sur le sport au service de l'émancipation et l'émergence des femmes. Pratiquer du sport peut bien être plus qu'un loisir. Il faut souligner aussi que les activités sportives pratiquées par des femmes du monde entier deviennent le vecteur de leur émancipation mais surtout de leur progrès à tout point de vue, notamment l'émergence sur le plan sportif, ceci leur permet de se découvrir. Quelle est la différence entre une sportive européenne et une sportive arabe ? En Europe le problème généralement ne se pose pas, puisque tout s'y prête, l'espace d'activité, l'infrastructure, ou encore la société européenne qui facilite la pratique. Dans les sociétés arabes, les mamans ont tendance à associer les jeunes filles aux tâches ménagères. La jeune fille, dans ce cas-là, ne prend pas l'habitude de développer son corps, de pratiquer une activité de motricité de base et c'est son corps qui en souffre. On apprend que des invités de marque seront présents à ce séminaire. C'est exact, et nous y travaillons. Nous voulons donner de l'ampleur à cette réunion. Nous avons émis, pour cela, le vœu d'inviter des personnalités sportives qui ont contribué au développement du sport d'une manière générale. A qui pensez-vous en premier ? Personnellement, je souhaiterai avoir parmi nous des chercheurs, des académiciens, des entraîneurs qui n'ont pas eu l'occasion de s'exprimer, alors qu'ils ont contribué au développement du sport féminin. D'autres invités de marque devraient être parmi nous, comme Habu Gumel du Nigeria, ancien président de la Fédération nigériane de volley-ball et ex-membre du comité exécutif de la CAVB, Mme Béatrice Allen, grande responsable du sport en Gambie, Mme Lydia Nsekera une sommité du sport au Burundi, Myriam Mizouni, ancienne championne de natation, présidente de la Commission femme et sport en Tunisie, Mme Nawel El Moutaouakel, championne marocaine olympique en athlétisme, membre du CIO, Rania El Alouani d'Egypte, Péré Miro, directeur au CIO des relations avec les comités olympiques nationaux, mais nous attendons aussi des personnalités sportives féminines nationales qui auront à intervenir sur le sport et la femme.