La Chine n'est pas favorable à une nouvelle prolongation des négociations entre les grandes puissances et l'Iran si un accord sur le programme nucléaire de Téhéran n'est pas trouvé fin mars, a affirmé dimanche le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. «Elles ont été prolongées deux fois, nous espérons qu'elle ne le seront pas une troisième fois», a déclaré Wang, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif à Téhéran. Les Etats-Unis ont indiqué la semaine dernière ne pas voir l'utilité d'une prolongation des discussions si la «formulation fondamentale» d'un accord n'était pas trouvée d'ici le 31 mars. Le groupe 5+1, dont fait partie Pékin avec les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne, tente depuis novembre 2013 de conclure un accord global autorisant certaines activités nucléaires civiles iraniennes, en échange de garanties qu'elles resteront exclusivement pacifiques. Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'empêcher qu'il puisse se doter un jour de la bombe atomique. Téhéran, qui dément tout caractère militaire de son programme, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales. Les deux parties se sont entendues pour parvenir d'abord à un accord politique avant le 31 mars et finaliser les détails techniques pour un accord global avant le 1er juillet. Mais ces négociations piétinent, en laissant craindre une nouvelle extension des discussions, déjà prorogées à deux reprises. «Les négociations ont connu des progrès positifs» mais «elles sont devenues plus difficiles et compliquées» à mesure que la date-butoir approche, a rappelé Wang.