Le procès de 41 terroristes, membres de l'Organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont son chef Abdelmalek Droukdel, auteurs de plusieurs assassinats dans les années 1990 à Alger et Boumerdès, a débuté, hier, au tribunal criminel d'Alger, a constaté une journaliste de l'APS. Après lecture de l'arrêt de renvoi, le juge a procédé à l'audition des 14 accusés présents qui ont nié en partie les faits qui leur sont reprochés. Le principal accusé, Laadoui Walid, a reconnu que l'émir de la katiba «El Feth», Abdelmalek Droukdel, l'avait chargé en 2011 d'exécuter l'attentat suicide à la ceinture d'explosifs. Le suspect a ajouté avoir décidé d'alerter les services de sécurité, niant toutefois avoir divulgué à ces derniers les noms des autres accusés. Parmi les 41 mis en cause, 26 sont en fuite, dont l'émir d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, et Gouri Abdelmalek, ancien chef de la katiba «Jund al-Khilafa», abattu fin décembre par les forces de l'ANP. «Jund al-Khilafa» avait revendiqué en septembre 2014 l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel après avoir fait allégeance à l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech). Selon l'arrêt de renvoi, les victimes visées par ce groupe terroriste appartenaient au corps des services de sécurité et de l'Armée nationale populaire (ANP), qui ont été assassinées dans des embuscades à Alger et à Boumerdès. Laadoui Walid a été arrêté en 2011 à son domicile à Hussein Dey. Il s'apprêtait, selon l'arrêt de renvoi, à exécuter une opération suicide à l'aide d'explosifs. Le suspect avait ensuite divulgué aux services de sécurité les noms de ses complices. Parmi les accusés détenus, se trouve Chrik M'hamed et Walid Khaled, qui ont été arrêtés lors d'une embuscade à Bachdjarrah à Alger. Ils étaient en possession d'armes et de bombes artisanales. Walid Khaled se préparait alors à exécuter une opération kamikaze. Ces individus appartenaient à la katiba «El Feth», affiliée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par Droukdel Abdelmalek, et qui activait sur les hauteurs de Bouzegza, dans la commune de Keddara (Boumerdès). Les accusés doivent répondre des chefs d'inculpation «d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, adhésion à un groupe terroriste armé dans le but est de semer l'effroi au sein de la population et créer un climat d'insécurité», selon le rôle des affaires criminelles de 2014. Ils doivent aussi répondre à d'autres chefs d'inculpation dont «atteinte à la sécurité des citoyens, apologie des actes terroristes et financement d'un groupe terroriste armé».