Les efforts consentis par l'Algérie pour parvenir à une solution globale et pacifique à la crise au Mali viennent d'être couronnés par un accord conclu entre les différentes parties en conflit dans ce pays. La signature jeudi, aux termes du 5e round de la Déclaration des parties au Processus d'Alger mettra fin à une situation houleuse enregistrée au nord du Mali, caractérisée par des affrontements armés causant des décès et provoquant le désarroi chez les populations locales. Cet accord ouvrira grandes les portes pour une solution durable et pacifique à la crise qui a secoué le Mali des années durant. Le document signé donnera lieu à des négociations qui se tiendront dans un climat meilleur et détendu. Toutes les parties engagées dans ce processus de paix ont affirmé leur volonté d'arriver à une solution pacifique qui ramènera la stabilité à l'ensemble du territoire malien. Cet accord qui favorise un cessez-le-feu est un espoir pour les populations du nord du Mali et pour tout le peuple malien de renouer avec la paix et le développement économique qui bénéficierait à l'ensemble de ce pays et l'éloignerait des affres de la guerre. Le cessez-le-feu doit être contrôlé par la Minusma et définira les responsabilités en cas de violation. Un accord applaudi par l'ensemble des parties participant à ce dialogue intermalien. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a présidé la cérémonie de signature avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Hamdi Mongi, a indiqué que cette Déclaration a pour objectif de «porter au climat d'ensemble de ce processus une nouvelle avancée en termes de confiance et de consolidation du cessez-le-feu sur le terrain». Six mesures ont été approuvées : l'arrêt de toute violence, le respect des accords signés, la mise en place de mécanismes pour protéger la population civile et stopper toute hostilité de quelconque groupe. La participation à la CTMS (Commission technique mixte de sécurité), la libération des détenus et enfin la poursuite des négociations dans le cadre du Processus d'Alger. Le dialogue intermalien organisé en Algérie avait été torpillé, avant ce 5e round, quand des affrontements armés ont opposé différentes parties au nord du Mali. Le 5e round de ce dialogue relance les négociations entre les parties en conflit et suscite l'enthousiasme du peuple malien. Pour rappel, le dialogue intermalien avait débuté en juillet 2014 sous médiation internationale conduite par l'Algérie pour parvenir à un accord de paix définitif et global. L'accord de cessez-le-feu signé à Alger a été précédé de plusieurs étapes dans le cadre du dialogue intermalien accueilli par l'Algérie. En janvier 2014, notre pays engage un premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du nord Mali. Le 5 juin 2014, Alger accueille les mouvements du nord du Mali pour des consultations exploratoires élargies. Le 9 juin 2014, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) signent «la Déclaration d'Alger», à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue intermalien «inclusif». Le 12 juin 2014, le gouvernement malien affirme avoir pris acte de la signature à Alger de la déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali, tout en remerciant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour les efforts de facilitation de l'Algérie. La dynamique créée par le dialogue s'est poursuivie malgré les difficultés sur le terrain, caractérisées par la persistance de la violence au nord du Mali. Le cessez-le-feu obtenu jeudi est un grand pas vers l'instauration de la sécurité et la paix dans ce pays.