Les mouvements politiques armés activant dans le nord du Mali ayant participé mardi au 3ème round des "négociations de paix" ont réaffirmé leur engagement à respecter l'accord de cessez-le feu et à aller de l'avant dans les négociations conformément à le feuille de route d'Alger, issue de la précédente étape du dialogue. Dans son allocution d'ouverture du 3ème round du dialogue entre les antagonistes maliens, le représentant de la coordination des mouvements signataires de la Déclaration d'Alger (9 juin 2014), M. M'beri Ag Issa a souligné mardi à Alger que "la coordination condamne avec vigueur tout acte terroriste ciblant les soldats de la mission onusienne au Mali (Minusma) et des civils dans le nord du Mali", présentant ses condoléances "aux familles des victimes du terrorisme". Cette réaction intervient après l'assassinat de 9 soldats nigériens appartenant à la mission de l'ONU au Mali (Minusma), lors d'une attaque menée par un groupe armé près de "Gao" dans le nord du Mali. "Face aux développements enregistrés dans la région de l'Azawad 50 ans durant, le dialogue autour d'une même table constitue aujourd'hui un véritable enjeu pour le règlement de ce conflit", a affirmé M. M'beri, ajoutant que "grâce aux efforts de l'Algérie et de la communauté internationale, le dialogue est devenu possible, en dépit des difficultés rencontrées". Il a réaffirmé que le processus de dialogue parrainé par l'Algérie "confirme la volonté de tous d'aller de l'avant pour le règlement de la crise", soulignant "la détermination à œuvrer pour la réalisation d'une paix durable dans le cadre des ambitions légitimes de la population de l'Azawad". M. M'beri a salué "le respect par le gouvernement de Bamako, de l'accord de Ouagadougou et celui du cessez le feu, exprimant "les remerciements de la population de l'Azawad à l'Algérie pour ses efforts visant le règlement définitif du conflit" et salué les efforts de la communauté internationale dans ce sens. La coordination des mouvements signataires de la Déclaration d'Alger en juin dernier est composée du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad. La coordination avait signé l'accord de cessez le feu en mai 2014. Le représentant des mouvements signataires de "la plateforme d'entente préliminaire" (14 juin 2014), Haroun Atouri a formé le vœu "de parvenir avec les confrères au sein de la coordination à l'élaboration d'une approche commune de l'avenir du Mali". M. Atouri a, en outre, réaffirmé l'engagement des mouvements qu'il représente "à œuvrer pour la réalisation de la paix avec tous les enfants du pays, un objectif qui ne saurait être réalisé, selon lui, en l'absence d'un consensus sur l'avenir du pays". Pour sa part, M. Atouri a rendu un hommage à l'Algérie et à la communauté internationale pour les efforts consentis pour garantir les conditions nécessaires à la tenue du dialogue. La phase initiale du dialogue intermalien, qui a eu lieu du 17 au 24 juillet dernier à Alger, a été couronnée par la signature de deux documents comportant la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et une "Déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays.